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La mécanique quantique nous donne une leçon de bon sens, tout en nous rapprochant de Dieu

La mécanique quantique nous donne une magistrale leçon de bon sens

L'oeil de Dieu

D'où vient le caractère si étrange et si particulièrement difficile à assimiler de la mécanique quantique ?

Rappelons ses principales conclusions sur notre vision de la réalité: celle-ci existe à l'état unique seulement lorsque nous l'observons. En l'absence d'observation, elle existe à l'état intriqué, c'est à dire sous la forme de superpositions de tous les états possibles (laissons de coté ici la question de la généralisation macroscopique - en cours - de ce constat, ou encore le phénomène de décohérence supposé détruire ces superpositions sans le recours à un observateur, cette idée étant encore ambigüe et contestable).

Cette conclusion fondamentale se résume bien par la phrase:

Tout ce qui est possible arrive, mais le fait d'observer ne donne accès qu'à une seule réalité: celle que partagent tous les observateurs d'un même monde.

Ce qui choque ici le sens commun, c'est l'idée que la réalité nous attende en tant que simples observateurs pour déterminer (par hasard ?) quelle forme elle va prendre, et qu'elle ne prendrait pas sans notre observation, sauf à l'état multiple. Ainsi formulé, je reconnais que l'enseignement principal de la mécanique quantique puisse nous paraître ésotérique. Je vais pourtant proposer une nouvelle manière de présenter cet enseignement qui nous fera considérer exactement le contraire. En quelques mots, nous verrons que la mécanique quantique nous apporte une magistrale leçon de bon sens, et que c'est notre façon classique de voir les choses qui est primitive, voire farfelue ou si l'on préfère, digne de la pensée naïve d'un ancètre préhistorique. Ne serions nous pas d'ailleurs sur le point de sortir actuellement, d'un age préhistorique ? Soyons optimistes et espérons le.

Qui sommes nous ? Où sommes nous ? Nous sommes apparemment plongés dans un univers qui existait bien avant nous (big-bang) et qui existera encore bien après nous (mort du soleil, fin du monde...). Qu'est-ce donc que ce prétendu univers qui nous précèderait, qui survivrait sans nous et qui nous donnerait la vie ?

Pour répondre à cette question, imaginons que cet univers ne contienne (plus) aucune entité douée de conscience lui permettant d'être observé. Que deviendrait un univers sans observateurs ? Voila la bonne question. Essayez de l'imaginer sans tricher. Pourquoi dis-je "sans tricher" ? Tout simplement parce que quelque soit la vision de l'univers - totalement dénué de tout observateur - que vous aurez, vous n'échapperez pas au paradoxe de simuler vous-mêmes un observateur, en l'occurence celui qui s'efforce de visualiser un univers vide d'observateurs (ou de le ressentir, ce qui revient au même). Or en visualisant un tel univers, vous l'observez bel et bien dans votre imagination, brisant de ce fait votre interdit d'observer un univers vide d'observateurs. Donc il est impossible de concevoir un univers non observable sans tomber dans une contradiction. Un univers non observable est donc un univers inconcevable.

Ma question est alors: un univers inconcevable peut-il exister ?

Autrement dit: sans la moindre conscience pour l'observer (ou le ressentir), l'univers peut-il encore exister ?

Celà va en effet beaucoup plus loin que de simplement poser cette autre question: à quoi bon exister si rien ni personne ne peut observer ou ressentir cette existence ? on sous-entendrait ici qu'une telle existence est possible et que la faculté d'auto-observation serait une propriété supplémentaire, or tel n'est pas le cas, car cette croyance en une existence indépendante de toute observation est "insensée" au sens propre: inconcevable + absence de "sens", c'est à dire de capteurs (sens) permettant d'objectiver cette croyance.

C'est une question de bon sens: soyons objectifs et cessons de réver !

Ma conclusion: un univers qui n'aurait aucun observateur (et par extension aucun capteur, tous les sens étant à considérer) serait un univers qui s'évanouirait d'un seul coup, en même temps que le dernier "regard" porté sur lui: on peut alors penser que l'univers imploserait alors sur lui-même d'un seul coup en retournant au big-bang, comme s'il remontait le temps instantanément. Ce n'est pas une simple métaphore, car depuis peu, les physiciens découvrent que le temps n'existe pas, n'ayant aucune utilité pour la physique (voir mon blog sur le physicien Carlo Rovelli): on peut éliminer le paramètre temps de toutes les équations de la physique. Cela n'a rien d'étonnant, car le temps est lié à la conscience, à l'observation, or la physique n'a pas encore découvert la véritable nature de la conscience et encore moins ses propriétés. Sans la moindre conscience pour l'observer, mon point de vue est que l'univers retourne instantanément au néant, oui: instantanément, car sans conscience il n'y a plus de temps pour mesurer le temps de retour au big-bang: l'univers s'éteint instantanément. On comprend mieux, vu sous cet angle, les affirmations de Stephen Hawking:

  • nous créons la réalité par notre observation,
  • cette création est une sélection parmi toutes les réalités possibles,
  • toutes les réalités possibles sont créées automatiquement par l'univers,
  • l'histoire vécue se crée du présent vers le passé, et non du passé vers le présent,

Ainsi, si le temps que nous vivons se déroule progressivement pour la conscience dans le sens du futur, il se déroule instantanément pour la mécanique dans le sens inverse du temps. Peut-on en effet imaginer sérieusement que notre passé puisse se créer à partir de notre présent autrement que de façon instantanée ?

La mécanique quantique nous donne ainsi, pour peu que l'on médite ses enseignements, une magistrale leçon de bon sens: l'univers a besoin de nous non seulement pour s'observer lui-même mais aussi pour se créer lui-même. Etant donné que nous en sommes partie intégrante, on peut dire qu'il s'observe et se crée lui-même à travers nous. Il y a donc finalement un seul créateur. Si Dieu est ce créateur de l'univers, alors nous sommes tous des manifestations de Dieu, qui nous a ainsi confié, via notre conscience et son souffle divin (l'amour), la double capacité d'observateur et d'acteur de sa création.

PS: je n'ai pas dit que sans conscience et donc sans univers, il n'y aurait pas une sorte de mémoire morte de l'univers stockée quelque part (dans les dimensions supplémentaires ? dans un autre univers ? Là, ça me dépasse...

Et l'au-dela dans tout ça ?

Après plusieurs questions de lecteurs sur l'article qui précède (La mécanique nous donne une magistrale leçon de bon sens), je reconnais être allé un peu vite en besogne en concluant que sans observateurs-acteurs l'univers disparaîtrait instantanément. Mon PS ci-dessus où je parle de "mémoire morte" exprime d'ailleurs bien mes propres doutes sur l'insuffisance du raisonnement expéditif qui le sous-tend: que se passe-t-il après disparition des observateurs-acteurs de l'univers ? Une oeuvre cesserait-t-elle réellement d'exister une fois qu'elle est terminée, sous prétexte que son créateur s'en est allé ? Non, bien évidemment: si l'on imagine par exemple qu'il est parti momentanément faire un tour et qu'il (ou un autre) va revenir contempler, voire modifier son oeuvre. Lui-même aurait alors certainement le plus de mal à accepter que parce qu'il a ignoré son oeuvre pendant 5 minutes, celle-ci aurait pu disparaître. Bien sur que non, dirait-il: son oeuvre n'a pas disparu, elle a été déplacée, peut-être pour être rangée dans un musée ?

Retenez donc cette idée: l'oeuvre (c'est à dire l'univers) pourrait être modifiée (et donc rebalayée) plusieurs fois. En disant cela, je dépasse un seuil.

Les questions de Teddy en particulier, auxquelles je répond ci-dessous, me font dépasser le seuil que je n'ai pas voulu franchir dans mon livre, où je traite seulement d'une version dite minimaliste de la Théorie de la Double Causalité. Je précise en particulier au chapitre I (l'Arbre de Vie):

<<La question de savoir si notre destin a déjà été vécu ou non n'est pas traitée dans ce livre, qui adopte une position minimaliste... >>

et je précise au chapitre 12 (Le modèle de l'Esprit) que la Théorie de la Double Causalité peut se décliner sous deux versions:

- Une version minimaliste qui considère qu'il n'y a aucune incarnation d'esprit dans notre vie ni même dans notre Arbre de Vie, et que ce que l'on appelle couramment " esprit " n'existe pas, sauf à représenter cette partie de nous-mêmes qui se trouve logée dans les dimensions supplémentaires invisibles de l'espace. Je me permettrais de qualifier cette chose d' " Ange ".

- Une version conjecturale qui pousse au maximum les conséquences potentielles de notre théorie sur notre conception de l'univers, et qui notamment pour expliquer l'évolution de cet univers dans l'éternité, pourrait faire appel aux notions d' " incarnation " ou de " réincarnation " d'esprits.

Comme je l'ai déjà dit, je ne prendrai pas position sur cette question dans ce livre et je me contenterai d'étayer la théorie minimaliste... >>

Pourquoi n'ai-je pas voulu, jusqu'à aujourd'hui, dépasser ce seuil ? Eh bien, tout simplement parce que je destine préférentiellement mes écrits (livre et site web) à un public de lecteurs rationalistes ou de formation scientifique, très attachés à la validité objective de toute connaissance et à la nécessité de confronter nos conceptions à la science et à l'expérience. Pour eux comme pour moi, il importe de ne pas croire en n'importe quoi (faute de culture), mais d'apprendre peu à peu, par une recherche de vérité imposant de nombreuses lectures et expériences personnelles, à discerner la vérité plus probable à nos yeux, quitte à ce qu'elle se détache de la pensée la plus "raisonnable", et surtout d'éviter de croire en quoi que ce soit si sa probabilité n'est pas estimée très proche de 100%.

Il est temps pour moi de déclarer ici que, dans ma propre recherche de vérité depuis que j'ai commencé à concevoir la TDC (il y a plus de cinq ans), la probabilité de la version non minimaliste de cette théorie, impliquant l'existence désincarnée de l'âme et par conséquent d'un au delà, est passée à mes yeux de 50% à 99% au moins.

On comprendra mieux ainsi, mes réponses aux trois questions suivantes de Teddy:

1) Si l'Univers disparait dès que toute conscience en son sein s'éteint, alors comment expliquer son évolution depuis le Big Bang jusqu'à l'apparition de la conscience ?

A mon sens l'univers n'évolue pas mécaniquement depuis le Big Bang mais vers le Big-Bang, selon une évolution déterministe à rebours, rétrocausale, vers l'anéantissement (évolution déterministe oui, mais vers un passé qui peut changer car il dépend de notre futur qui lui-même peut changer). Cependant, au sens des lignes temporelles, c'est à dire au sens où le passé et le futur sont contenus dans un éternel présent, on peut concevoir l'univers comme un serpent qui s'anime tout en se rallongeant sans cesse - au niveau de la tête - jusqu'à une taille limite où il meurt. Dans ce dernier cas, la mort ne signifie pas une disparition: un corps inanimé subsiste. Mais pour concevoir ce corps inanimé, selon le raisonnement que j'ai employé dans mon article (ci-dessus: ce qui est inobservable est inconcevable), il est alors indispensable de faire exister, en plus de l'univers palpable, une sorte d'au-delà invisible qui serait peuplé d'observateurs de ce corps inanimé. A priori, ces observateurs ne pourraient plus être des acteurs de l'univers car ils seraient morts, c'est à dire désincarnés, si tant est qu'ils soient issus de notre univers, or il est économe de le penser. Mais dans tous les cas, je pense que l'univers est nécessairement passé par une première forme observable: si ce n'est pas de l'intérieur, c'est donc de l'extérieur.

De ce point de vue, la conscience n'a donc pas eu à attendre une évolution pour apparaître, car elle est toujours première: la conscience, qu'elle fasse partie de l'univers ou qu'elle lui soit extérieure, a toujours été là pour créer initialement (Dieu ?) quelque chose (une première forme ?) et cette chose a ensuite eu une évolution, une expansion, donc le temps est apparu, ne traduisant rien d'autre que l'augmentation incessante de l'information créée par la conscience (voir ce qu'en disent les physiciens Erik Verlinde et Carlo Rovelli sur cette page). La gravitation elle-même traduit de manière mécanique ce processus, elle est liée à l'expansion de l'univers et à cette augmentation d'information. Je pense qu'il y a surement un lien à trouver entre l'oeuvre mécanique de la gravitation et l'oeuvre informative de la conscience.

2) Que doit-on considérer comme conscient, est-ce que de la végétation ou même des minéraux, ou encore une planète, doivent être considérés comme non conscients ?

Ce point reste assez trouble à mes yeux. Je pense que la végétation et les minéraux incarnent peut-être une sorte de conscience mais qui ne fait que diriger leur indéterminisme et donc leur malléabilité en terme de finalité (donc de conscience potentiellement dirigeante). Je crois que le problème de l'affectation ou non de la conscience à une entité vient de ce que la conscience a des degrés. Du point de vue d'un degré supérieur de conscience, un degré inférieur n'en a pas, ou peu. La conscience n'est donc pas une qualité d'être ou ne pas être, elle est plutôt un degré d'être. Il peut alors y avoir aussi une sorte de délégation, d'épandage, une "trainée" de la conscience qui se transmet de là où il y en a beaucoup à là où il y en a peu, tant que l'indéterminisme prévaut, c'est à dire tant que les lignes temporelles sont flexibles. Pas d'individualité donc au niveau végétal et même animal, car pas de véritable conscience dirigeante (acteur), puisqu'il existe localement des niveaux de conscience supérieurs. En quelque sorte, si j'ai deux chats, l'un sauvage et l'autre familier (ce qui est le cas), mon chat familier sera plus conscient que mon chat sauvage car le premier profitera de ma présence. Mais comme je le disais, cela restant assez trouble à mes yeux, ceci n'est qu'une suggestion.

Pour ce qui est d'une planète, et de la notre en particulier, je ne peux m'empécher de penser qu'elle est peut-être bien consciente, après avoir situé son cerveau dans les plaques tectoniques, ses yeux dans le système composé par les pôles et la magnétosphère, ses neurones dans les failles sismiques, son activité cérébrale (voire émotionnelle ?) dans les microséismes (gros tremblements de terre ?), ses battements cardiaques dans les marées océaniques (brassage des eaux), sa respiration dans la révolution de la terre autour du soleil (brassage de l'air), son rythme journalier dans les cycles de glaciations (thermiques), et l'on retrouve d'ailleurs les 4 éléments terre, air, eau et feu dans les 4 cycles biologiques principaux communs à l'homme et la terre. Comparez ensuite les périodes correspondantes (cerveau/vision: 40 ms, coeur: 1 seconde, respiration: 12 secondes, cycle diurne: 24h) avec les périodes des cycles terrestres (1 jour, 1 mois lunaire, 1 année et la dernière glaciation d'il y a 10000 ans) et vous serez surpris du rapport. Vous pourrez même en déduire, à partir de la durée d'une vie humaine ou animale, la date d'apparition de la vie sur terre, cette vie qui a certainement du au fil du temps transférer la conscience qu'elle incarne à notre planète. Mais tout cela n'est bien entendu que conjectures...

3) Quand doit-on considérer qu'il n'y a plus de conscience dans l'univers ?

A mon avis, c'est lorsqu'il n'y a plus d'épandage de la conscience, donc de conscience supérieure délégatrice qui peut s'épandre dans tout ce qui est potentiellement mobile de façon indéterministe. Dans ce cas le problème ne se pose d'ailleurs plus, puisque aucune conscience supérieure ne peut observer l'univers pour acquérir de l'information: le temps de la conscience finit par s'arrèter, il ne reste plus que des lignes temporelles figées à jamais: une sorte de mémoire morte d'un univers qui s'est arrété d'évoluer vers le futur faute d'observateurs ? (un serpent mort).

Ma conclusion: il y aurait certainement une différence à faire entre les êtres doués de la faculté d'observation (voire d'enregistrement ?), les animaux et les hommes, et les autres, les végétaux et les minéraux. Mais peut-être que la différence fondamentale se situe entre l'homme et tout le reste, les animaux recevant un "épandage" de la conscience des hommes, car à défaut ils seraient des êtres mécaniques au comportement déterministe. Pour résumer je pense que les minéraux, végétaux et animaux empreintent probablement leur libre arbitre, s'ils en ont, à celui des hommes. Je situe donc l'homme comme premier, comme représentant du principe créateur divin. Tout le reste est second. Mais l'homme n'avait certainement pas une forme d'homme au départ, évidemment. Il s'est créé par Dieu (la première conscience, si on veut) et a commencé à s'interroger sur son origine, d'où la mécanique, en quelque sorte, et lorsqu'il a voulu changer de forme, se voir de tous les cotés, d'autres observateurs ont été créés, d'où l'espace, et puis dans tout ça le temps est apparu, pour que les choses puissent changer, mais tout cela n'est que conjectures... ce qu'il faut retenir, c'est l'idée que tout ce qui est purement matériel - et particulièrement vide de conscience - est à mon avis venu après et non avant la conscience.

Le point sur lequel je reste interrogatif: y aurait-il une 3ème fonction de la conscience qui serait une fonction d''enregistrement ? Pour y répondre, j'étudie les théories physiques qui pourraient me fournir des indices sur ce point. Je ne vois pas en effet comment l'univers pourrait être observé de l'extérieur, et ainsi survivre à l'absence d'observateurs. J'aimerais pouvoir répondre à cette question: qu'en est-il de la mémoire morte d'un univers qui disparait ? serait-elle stockée dans une grande bibliothèque d'annales akashiques ?

Voila, j'espère avoir au moins fait la démonstration de mon imagination...