D'où vient cette théorie ?           Blog de la Transformation
  La Route du Temps       Forum de la Double Causalité  
      Théorie de la Double Causalité ?      
         
         

 

La théorie de la double causalité est-elle falsifiable ?

La théorie de la double causalité est-elle réfutable ?

Réponse: oui, et de multiples expériences ont déjà été réalisées en ce sens.

Ces expériences ont pleinement confirmé la validité de la théorie.

* * *

Une bonne façon de botter en touche pour ne pas donner l'impression de sortir du parc de la pensée lorsqu'on vous demande votre avis sur la théorie de la double causalité, qui est en dehors du parc, est de jeter le doute sur sa réfutabilité. Aucun examen voire jugement d'une théorie n'est en effet utile s'il n'existe aucun moyen de la démontrer ou au contraire de la réfuter.

La théorie de la double causalité est pourtant a priori tout à fait réfutable (on dit aussi falsifiable) pour la simple raison qu'elle a été conçue pour expliquer un phénomène physique qui restait un mystère complet: celui des synchronicités. Sur cette base, elle pourrait donc être soumise à des tests.

Toutefois, il est difficile de faire rentrer ce phénomène dans un cadre rigoureux d'étude car il n'est ni causal ni aisément reproductible. Le fait de vivre une synchronicité n'offre pas de piste objective pour aboutir à une preuve scientifique, car ce vécu est trop subjectif. C'est seulement dans le meilleur des cas, lorsque sa probabilité est incroyablement faible et qu'il se reproduit, que le phénomène prouve sa réalité physique mais seulement à celui qui le vit.

Tout change à partir du moment où il devient possible de provoquer les synchronicités. La confirmation de cette possibilité a été le point de départ de tous mes livres, depuis mon tout premier "La route du temps" que je n'aurais pas écrit si je n'avais pas expérimenté avec succès en 2006 un protocole permettant de déclencher des synchronicités. Ce protocole n'avait toutefois encore rien de scientifique et restait trop subjectif.

Plusieurs années plus tard, en 2014, j'ai élaboré le concept de mes premières expériences scientifiques, que je décris plus loin sur cette page. J'ai réalisé depuis à partir de ce concept plusieurs campagnes expérimentales dont le protocole est devenu de plus en plus rigoureux. Mais avant de décrire concept et protocole, un petit rappel du parc de la pensée (A) ainsi que de la théorie proposée pour en sortir (B) me parait nécessaire.

A. Parc de la pensée

Une première façon simpliste de réfuter la double causalité est de prétendre que le phénomène des synchronicités n'existe pas, au sens où il serait simplement dû à des projections, ou encore au sens où il est tout à fait normal que des évènements improbables, d'apparence synchronistique, se produisent de temps en temps. C'est exact, mais comme je l'ai déjà indiqué en introduction de mon site http://www.guillemant.net, ces deux arguments ne tiennent pas:

<< [Ils peuvent] effectivement expliquer une partie des observations, mais à bien se pencher sur les [synchronicités] plus improbables et mieux encore, à découvrir que l’on peut soi-même en provoquer, force est de conclure que les mettre systématiquement sur le compte du hasard relève au mieux de l’ignorance ou d’une méconnaissance des lois de la statistique. Cela relève au pire d’une foi aveugle dans le caractère abouti d’une science qui, parce qu'elle est fondée sur des équations, a besoin de conserver quatre dogmes pourtant largement contestés : le déterminisme (temporel), le matérialisme (du modèle standard), la causalité stricte et le hasard fondamental (quantique).>>

Il est clair que dans le cadre très fermé du parc de la pensée délimité par ces 4 dogmes, tout ce qui arrive ne peut qu'être créé mécaniquement dans le temps et par conséquent les synchronicités "excessivement improbables" ou "provoquées" ou encore "en cascade" seraient impossibles. Mais il est également clair que ce cadre est archi réfuté, archi faux. Le fait qu'il soit maintenu comme soi-disant consensuel provient seulement de l'immense difficulté des physiciens à se passer d'équations dépendant de la variable t (temps). Or l'oubli de cette raison d'être purement technique et pragmatique du pré carré habituel (il fonctionne bien et on n'en a pas d'autre) conduit à la croyance naïve qu'il serait consensuel voire juste, alors qu'il ne s'agit pas de consensus mais d'habitude. Enlevez leurs outils aux scientifiques et ils se retrouvent au chomage technique, voilà le fond du problème.

Par conséquent, laisser entendre que la théorie de la double causalité ne serait pas réfutable est juste une bonne façon d'inciter à ne pas sortir du parc de la pensée, de manière à éviter les problèmes (voir à ce sujet l'introduction de mon livre "Le pic de l'esprit") ou encore les subtilités qui vous dépassent.

B. Théorie de la double causalité

En ce qui concerne la théorie, il faut savoir qu'elle est dorénavant publiée dans des revues à comité de lecture. Bien que je l'ai présentée à l'origine (2009-2010) comme une théorie métaphysique, il s'agit donc aujourd'hui d'une théorie scientifique. Mais comment échappe-t-elle au problème posé par les équations ? Comment fait-elle pour sortir du pré carré ? Réponse: j'ai utilisé des outils originaux consistant à procéder à des simulations numériques et des comparaisons de trajectoires. J'ai ainsi pu obtenir des résultats non conventionnels car non contraints par les dogmes et qui m'ont conduit aux publications suivantes:

  1. A discrete classical space-time could require six extra dimensions
  2. A unique but flexible space-time could challenge multiverse theories
  3. The cybernetical time

C'est l'ensemble de ces trois publications qui constitue la "théorie de la double causalité"* au sens où je l'entends, c'est à dire au sens d'un espace-temps dont le futur à la fois flexible et déjà réalisé influence nécessairement le présent. Il fallait tout d'abord établir dans (1) le caractère multidimensionnel de l'espace-temps, puis démontrer dans (2) la possibilité réaliste (car temporellement chiffrée) de la flexibilité des trajectoires de boules d'un billard, et enfin expliquer dans (3) comment l'espace-temps pourrait évoluer hors du temps au moyen d'une coordination non locale, réalisée par une architecture neuronale qui permet de gérer l'intrication des trajectoires commutables et de faire intervenir fonctionnellement la conscience comme un "neurone de l'espace-temps" (Il s'agit là évidemment d'un modèle réduit hyper simpliste de cerveau-univers).

Bien entendu, cette théorie venant juste d'être publiée "en bonne et due forme", il faudra encore du temps pour qu'elle fasse son chemin en physique (présentations dans des colloques, citations, etc. ) bien que beaucoup de jalons soient déjà mis en place depuis plus longtemps par d'autres physiciens. Elle justifie en tout cas d'ores et déjà rétroactivement mes ouvrages (La route du temps, La physique de la conscience et Le pic de l'esprit) qui deviennent de la vulgarisation scientifique bien plus que de la métaphysique. Il était urgent que l'ordre des choses soit inversé, sinon 20 ans auraient pu s'écouler avant que "La route du temps" ne soit publiée.

C. Influence du futur

La réfutabilité de la double causalité repose sur la possibilité de valider ou rejeter une éventuelle influence du futur qui serait provoquée par un changement dans le futur supposé être sous le contrôle de la conscience.

J'ai mené à cet effet trois séries de campagnes expérimentales fonctionnant sur le même principe:

  1. Durant l'automne 2014, à l'aide d'une application web (Synchromine) utilisant des proverbes et citations
  2. Entre 2016 et 2018, dans le cadre d'un contrat entre le CNRS et une société de web-marketing
  3. Durant l'été 2018, à l'aide d'une application web (Synchronicity) utilisant des images et légendes

Le principe de ces expériences est le suivant: on produit deux types de hasards (tirages au sort) selon le concept expliqué plus loin. On compare les scores obtenus pour chaque type à partir des réponses d'internautes à des questions ou à des publicités, après qu'ils aient reçu une information sous différentes formes: annonce, proverbe, citation, image ou légende. Un tirage au sort d'un type ou d'un autre est utilisé pour choisir soit l'information (1 et 3), soit le moment où elle est affichée (2). Les deux types de tirage ont strictement la même probabilité d'être utilisés et l'internaute ne connait pas le type utilisé pour produire l'information qui lui parvient:

  • Tirage au sort supposément très sensible au futur
  • Tirage au sort supposément peu sensible au futur

Il reste à expliquer le concept qui permet de donner à ces deux types de tirage les propriétés de forte et faible sensibilités au futur, ce que nous allons voir maintenant.

D. Concept

La sensibilité au futur dépend directement du théorème de base de la double causalité, exprimé ainsi:

Ce qui n'est pas déterminé par le passé est déterminé par le futur

Pour attribuer une sensibilité au futur, il suffit donc de faire en sorte que le résultat d'un tirage ne puisse pas dépendre du passé ou très peu, et le tour est joué... sauf que ça n'est pas aussi simple, car ce qui nous intéresse est de détecter une influence du futur dirigée par l'intention, en "intriquant" l'information du tirage avec cette intention (i.e. si le tirage la confirme il la valide et s'il la valide il la confirme, ce qui s'appelle une boucle de rétroaction temporelle, mais hors du temps il vaut mieux parler d'intrication). On a pour cela besoin d'un tirage de comparaison qui soit déterministe (dépendant du passé). Or, lorsqu'on rend un tirage déterministe en utilisant par exemple des calculs pseudo-aléatoires, on informe aussi à l'avance le futur de l'internaute avec l'information résultant de ce tirage, puisqu'elle peut l'influencer par projection. Il en résulte un biais qui provient de la compétition entre une information du futur déterministe et parasite, et une autre information du futur supposément créée par l'intention de l'internaute, mais dont on ne sait pas vraiment si elle est susceptible de changer son futur. C'est d'ailleurs là que le protocole intervient, pour stimuler un tel changement. Mais s'il n'est pas suivi ou ne fonctionne pas bien, la présence de l'influence parasite peut faire dériver le résultat dans le sens inverse au sens attendu.

Ces réflexions me sont venues en observant les premiers résultats de la première série d'expériences de 2014, au cours desquelles j'ai donc testé différents algorithmes, pour finir par me stabiliser sur un algorithme mettant en oeuvre un concept qui évite le parasitage précédent.

Je ne vais pas décrire ce concept en détail, car si je réalise à nouveau des expériences en vue d'une publication, il pourrait m'être objecté le fait que la divulgation de ce concept peut générer un biais, sachant que sa compréhension pourrait inciter certains participants à rechercher le moyen de le contourner. Or, que j'ai pris ou non les précautions pour l'éviter (et elles sont prises), rien que cette recherche pourrait déjà introduire un biais.

Je vais donc me contenter de dire que le concept en question, quelque soit le tirage (sensible ou non au futur), exploite une source unique de hasard indéterministe. Dans les cas 1 et 3 j'ai utilisé l'horloge du serveur qui au moment d'un click donne une datation précise au dixième de milliseconde près. Dans le cas 2 j'ai utilisé un GNA Quantique (Générateur de Nombres Aléatoires de la société Id Quantis).

E. Résultats

Les résultats complets sont très longs à lire et encore plus à assimiler. Je les donne ici pour 1 et 3 (le rapport sur 2 est confidentiel). En rédigeant ces résultats au fur et à mesure des expériences menées, j'ai surtout voulu exposer ma démarche plutôt que de chercher à convaincre. Si dans leur globabilité les résultats sont très convaincants en faveur d'une réelle influence du futur, vous verrez que d'une campagne à l'autre c'est parfois loin d'être le cas. La reproductibilité est plutôt mince, voire inexistante, quoique temporairement. Car malgré tout, si chaque expérience apporte un enseignement différent restant à confirmer, la totalité apporte une certitude: l'effet est réel. Cela veut dire que si le modèle est juste, l'influence du futur est réelle, sauf s'il existe une autre explication. Dans les cas 1 et 2, des biais sont possibles. Dans le cas 3, j'ai tout fait pour anéantir les biais. Mais c'est à vous d'en juger.

Les résultats complets de mes expériences de 2014 sont donnés ici. A retenir, la probabilité de 1/403 que le résultat principal attendu soit dû au hasard.

Les résultats complets de mes expériences de 2018 sont regroupés sur plusieurs pages:

A retenir, la probabilité de 1/110 que le résultat principal attendu soit dû au hasard.

D'autres résultats non attendus s'avèrent très intéressants car ils confirment les résultats positifs de 2014 sur le synchronisme: l'information a été reconnue de manière significative seulement sur les tirages décisifs (p = 1/50) et en particulier sur les doubles validations (p = 1/144).

Quant aux résultats des expériences que j'ai menées dans le cadre d'un contrat CNRS (SPV n°153280), je peux tout de même en divulguer certains aspects, et tout d'abord le titre de l'étude:

« Etude de faisabilité d'un traitement de l'information favorisant la sérendipité des moteurs de recherche et du big-data »

Comme pour les expériences 1 et 3, il y avait deux scores de groupes A (très sensible au futur) et B (peu sensible au futur) à comparer, ainsi que deux types de scores:

  • Le nombre de clicks sur une publicité,
  • Le nombre d'achats effectués, que l'on appelle des "conversions".

Les clicks sont causalement reliés à ce qu'on appelle des "impressions", c'est à dire des affichages d'une publicité. Le nombre d'impressions dans le cas de notre étude était d'environ 500 000.

Voici deux paragraphes extraits de la conclusion:

« Le cumul des résultats de l’étude préliminaire et de l’étude contractuelle confirme l’absence d’effet sur les clicks mais fait apparaître un effet significatif inexpliqué sur le nombre de conversions, soit au total 30 conversions pour A contre 15 pour B, la probabilité que ce résultat soit dû au hasard, hors biais éventuels, étant de 1 chance sur 56. »

« Cette présence d’un effet significatif sur les conversions mais quasiment absent sur les clicks permet de conclure à un probable effet de sérendipité, dans la mesure où si une relation non causale est à suspecter, il est logique qu’elle affecte directement le rapport des conversions aux impressions et non pas celui des clicks, dont la relation avec les impressions est clairement causale. »

F. Conclusion

Vous constaterez par vous-mêmes:

  • que le résultat principal de la première expérience est positif avec une chance sur 403 de s'être manifesté par hasard.
  • que le résultat principal de la seconde expérience est positif avec une chance sur 56 de s'être manifesté par hasard.
  • que le résultat principal de la troisème expérience est positif avec une chance sur 110 de s'être manifesté par hasard.

Si donc la synchronicité, la sérendipité ou l'influence du futur n'existent pas, c'est que j'ai énormément de chance et ça, vous allez me dire, vous et moi le savions, étant donné que le hasard n'existe pas !

Mais vous allez me dire aussi: oui, mais ce n'est pas publié dans une revue à comité de lecture, donc...

Objection votre honneur:

  • Si je publie ce genre d'expérience dans une revue à comité de lecture, je risque de me griller en tant que physicien en prétant le flanc à la critique qui accusera mes travaux de parapsychologie**.
  • Cela fait déjà des décennies que ce genre de résultats est publié par des scientifiques sérieux (Daryl Bem, Dean Radin, etc.) dans des revues à comité de lecture et tout le monde s'en fout...

Enfin, pas exactement, car les résultats dont je parle sont très commentés, notamment parce qu'ils sont publiés dans des revues sérieuses. En voici quelques exemples:

Ces expériences de Daryl Bem et Dean Radin n'ont toutefois pas encore réussi à transformer l'ancien paradigme prédateur (matérialisme, darwinisme, machinisme...). Ce sont des travaux qui doivent porter leurs fruits sur la durée, tout comme les miens. Mais vous (le public) savez qu'il y a urgence, parce que le monde entier a besoin d'un éveil de la conscience humaine. Vous savez que si la science pouvait largement reconnaître que notre futur se construit par la conscience et non pas mécaniquement, alors l'espèce humaine pourrait incroyablement mieux négocier les effondrements qui l'attendent, en colonisant dès à présent par la pensée son avenir avec des futurs souhaitables.

Dans ce sens, vous pouvez vous-mêmes jouer un rôle important en vous retournant vers les scientifiques pour leur expliquer que maintenant ça suffit, qu'ils doivent sortir du formatage, du cloisonnement et du communautarisme frileux qui les bloquent. Vous savez qu'il y a urgence à sortir de la techno-science financée par les multinationales pour batir une vraie science interdisciplinaire, ouverte au nouveau paradigme qui vient, et donc capable de nous faire éviter le transhumanisme et l'extinction de l'espèce humaine.

***

* Le véritable auteur du concept de double causalité est Olivier Costa de Beauregard

** Le rejet de la parapsychologie correspond à l'implant psychique numéro 2, interdisant d'emprunter la faille quantique ci-dessous pour penser que la conscience pourrait influer de façon non causale sur la réalité (voir "Le pic de l'esprit")

***

Il est temps d'en sortir: