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Nouveautés

Au fil du temps

la révolution en physique moderne

2 décembre 2013

La Théorie de la Double Causalité de Huw Price

Professeur à Cambridge, Huw Price a récemment publié des articles et donné des conférences où il revisite le modèle de rétrocausalité d'Olivier Costa de Beauregard, afin de montrer que notre passé pouvant être localement aussi incertain que notre futur (au sens quantique), alors notre libre arbitre peut agir sur notre futur, puisque les causes réelles de nos décisions peuvent reposer sur un passé resté incertain (au sens quantique).

La nouveauté est qu'il propose cette hypothèse pour réconcilier le cadre conceptuel habituel de la physique quantique, c'est à dire le présentisme (pour lequel seul le présent existe), au cadre conceptuel de l'univers bloc d'Einstein où le futur existe déjà et le passé encore, les deux pouvant être toutefois incertains au sens quantique, c'est à dire insuffisamment configurés.

Cela implique que nous pourrions avoir un vrai libre arbitre et faire ainsi évoluer l'univers bloc, ce qui serait rendu possible par l'entrée d'informations extérieures à l'espace-temps, mais à la condition que la rétrocausalité soit rendue possible et c'est justement l'objet de sa démonstration.

C'est exactement la théorie de la double causalité que je défends moi-même, à ceci près qu'il s'agit d'une approche essentiellement quantique, alors que je présente pour ma part cette théorie sous une approche plutôt macroscopique, dans le cadre de la physique de l'information.

Voici la vidéo d'une conférence qu'il a récemment donné au MCPM Colloquium sur la rétrocausalité:

Ci-dessous, ma traduction d'un slide de sa conférence, où il explique que les variables cachées (dépendances) qui président à nos choix peuvent se loger aussi bien dans le futur que dans le passé:

  • Pourquoi la zone d'ignorance des dépendances de mon choix .. ne pourrait-elle pas s'étendre dans le passé, aussi bien que dans le futur... si bien que ma décision apparaîtrait hypothétiquement ainsi (figure) ?
  • Cela ne peut pas inclure le "connu" (ou connaissable), bien sûr, parce que cela serait en conflit avec notre ignorance - mais le passé devrait-il être supposé entièrement "connaissable" ?
  • Voila ce que j'entends par "rétrocausalité".
  • Question: De quoi avons nous besoin pour montrer que notre ignorance des dépendances de nos choix peut s'étendre au passé ?

 

24 mai 2013

Non coexistence de photons intriqués

Une expérience qui confirme le fait que des évènements quantiques peuvent être insensibles non seulement à l'espace (non localité) mais aussi au temps (non coexistence)

Antoine Suarez a le premier, en 2001, mis en évidence l'insensibilité au temps de certains évènements quantiques (voir cette page: le physicien qui a enterré le temps ) en utilisant des effets relativistes qui rendaient impossible que la mesure faite sur un photon soit la cause du résultat de la mesure faite sur un autre photon beaucoup trop distant. Malgré cela, les deux mesures restaient corrélées bien que non coexistentes dans le temps.

Depuis cette expérience d'autres sont venues confirmer cette observation mais une récente expérience d'une équipe israelienne de physiciens vient de le faire d'une manière originale et étonnante:

Entanglement Between Photons that have Never Coexisted

= Intrication entre photons qui n'ont jamais coexisté

Ce qui est étonnant dans cette expérience c'est que les deux photons intriqués (1 et 4) n'ont jamais coexisté puisque le premier (1) a été détruit au moment de sa détection avant même que le photon avec lequel il a été intriqué (4) ait été créé. Une bonne explication en français de cette expérience a été donnée par le site Futura-sciences, bien que son titre soit trompeur:

L'intrication quantique persiste entre deux photons si l’un disparaît

Le compte rendu de cet article est correct malgré son titre qui à mon avis en change le sens (j'ai failli ne pas le lire à cause de cela). En effet, le fait de parler d'une intrication quantique qui persiste bien que l'un des photons disparaisse laisse entendre que les deux photons intriqués (1 et 4) ont coexisté un moment ensemble (avant la disparition du premier), or ce n'est pas du tout le cas: avant cette disparition l'autre photon n'existait pas, puisqu'il n'a été créé qu'après, ce qu'illustre la figure ci-dessous extraite de la publication:

 

19 janvier 2013

La gomme quantique non causale

Une expérience qui achève définitivement la causalité dans le monde quantique où les évènements seraient indépendants de l'espace et du temps !

La question de savoir si un objet quantique se comporte comme une onde ou comme une particule dépend, selon l'interprétation de Copenhague, du choix des appareils de mesure utilisés pour observer le système et donc du type de mesure effectuée.

L'équipe de physiciens d'Anton Zeilinger de l'Université de Vienne et de l'Académie autrichienne des sciences a récemment poussé ce phénomène beaucoup plus loin: le fait qu'un photon se comporte comme une particule ou comme une onde dépend dans leur nouvelle expérience de la mesure effectuée sur un deuxième photon, séparé du premier de telle façon qu'aucun transfert d'information ne puisse avoir lieu de l'un à l'autre, sauf à dépasser la vitesse de la lumière.

Pourtant, le premier photon continue de se comporter comme une onde ou comme une particule suivant la mesure effectuée sur le second. Bien que les résultats de ces expériences soient pleinement compatibles avec la physique quantique, une explication en termes de causalité est impossible, car selon la théorie de la relativité d'Einstein tout transfert de l'information ne peut se faire qu'à une vitesse inférieure à la vitesse de la lumière (Remarque: si tel n'était pas le cas la causalité serait toujours violée).

Leur article est paru dans le journal renommé "Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS)":

<< Quantum erasure with causally disconnected choice >>

(Gomme quantique avec choix causalement déconnecté)

Mais cette expérience va encore plus loin car elle reprend le principe de l'expérience de la gomme quantique à choix retardé où la décision du choix de la méthode de mesure, qui détermine si le photon se comporte comme une onde ou comme une particule, n'est prise qu'après que le photon soit entré dans un séparateur où il peut avoir deux trajets.

Pourquoi l'appelle t-on "gomme quantique" ? Parce qu'en choisissant de détecter le photon en sortie du séparateur, on peut déterminer quel chemin il y a pris parmi les deux possibles. Or on peut également choisir de ne pas le détecter en le laissant interférer avec lui-même et se comporter comme une onde détectée sur un interféromètre, auquel cas il aura pris les deux chemins à la fois. Ce choix pouvant être réalisé après que le photon soit sorti du séparateur cela veut dire que l'on peut gommer le passé quantique du photon pour le remplacer par un autre passé.

Dans toutes les expériences antérieures de gomme quantique et/ou de choix retardé, la possibilité que le choix de la mesure ait une influence causale sur l'observation réelle subsistait malgré tout, car la transmission d'une information involontaire etdonc plus lentement que la lumière subsistait, ne serait-ce qu'en principe. Or dans cette nouvelle expérience, cette possibilité résiduelle d'une explication causale mal comprise est désormais écartée.

<< Notre travail réfute l'opinion selon laquelle un système quantique pourrait, à un certain moment dans le temps, se comporter définitivement soit comme une onde, soit comme une particule, car cela nécessiterait une communication plus rapide que la lumière. Aussi je pense que cette opinion doit être abandonnée complètement. Dans un certain sens, les évènements quantiques doivent être considérés comme indépendants de l'espace et du temps >> a déclaré Anton Zeilinger.

Mes commentaires: L'espace classique 3D et le temps sont à mon avis des créations de la conscience qui fabrique ainsi un univers d'informations correspondant à la structure bien rigide de notre monde classique. Ces informations sont puisées par la conscience dans un sur-univers quantique où toutes les possibilités coexistent mais où le temps et la causalité n'existent pas.

6 novembre 2012

Intrication quantique entre objets macroscopiques !

et pas n'importe lesquels: des diamants !

Des physiciens ont trouvé le moyen d'intriquer deux diamants macroscopiques séparés et de taille respectable: l'un d'eux est photographié à coté d'une pièce de monnaie illustrée sur l'image ci-dessous.

Voici leur publication dans la revue "Science":

Entangling Macroscopic Diamonds at Room Temperature

Ceci montre d'une manière spectaculaire que l'intrication quantique, une propriété essentielle de la mécanique quantique, ne se limite pas aux particules microscopiques mais peut aussi concerner le monde macroscopique.

Pour la plupart des gens, le monde physique est appréhendé intuitivement avec l'idée que les objets macroscopiques, que l'on peut voir à l'oeil nu, se déplacent en suivant les lois de la mécanique classique, or ce n'est plus le cas lorsque deux objets séparés par la distance peuvent être intriqués, car ce qui se passe pour l'un conditionne l'évolution de l'autre, même si l'un se trouve sur la terre et l'autre sur la lune, ce qui n'est pas le cas ici bien sur, mais l'expérience additionnée à la théorie montrent que c'est possible.

L'intrication quantique était appelée par Einstein, qui ne l'admettait pas, une « action fantôme à distance » qui s'avère donc possible même pour de grands objets: encore plus lourd à digérer ! Deux choses sont intriquées quand elles sont reliées d'une manière telle que l'on ne peut comprendre ce qui arrive à l'une sans connaître ce qui arrive à l'autre. L'aspect «fantôme» vient du fait que bien que les objets soient séparés, ce qui affecte l'un affectera aussi l'autre.

Dans leur étude, Ian Walmsley et ses collègues ont produit une intrication entre deux diamants en utilisant un ensemble complexe de lasers, miroirs semi-réfléchissants et de détecteurs selon une technique appelée spectroscopie pompe sonde ultra-rapide. Ils montrent qu'il est possible de forcer deux diamants à «partager» un photon, preuve de l'intrication quantique.

Mes commentaires: je ne résiste pas à l'idée de vous donner mon interprétation du phénomène de l'intrication, qui d'après moi n'a rien de spécifiquement quantique mais est lié au fait que l'univers n'est que partiellement configuré: lorsqu'on parvient à isoler suffisamment deux objets ayant été corrélés (par choc par exemple) de manière à les déconnecter de toute interaction avec l'univers qui les entoure, alors il suivent une évolution dans laquelle peuvent apparaître des états superposés, indéterminisme oblige: il suffit alors d'en observer un pour que son évolution "choisie par la nature" détermine l'évolution qu'a suivi l'autre objet, afin que leurs passés respectifs conservent toute leur cohérence: l'intrication serait donc bien liée à la rétrocausalité. Je met cela en rapport avec ce qui se passe lors d'une évolution à rebours du temps, comme des morceaux de verre qui se rassemblent pour reformer un verre intact (initialement brisé): cette convergence des morceaux doit d'après moi être considérée comme une intrication, que j'ai qualifié de loi de convergence des parties !

On a donc pas fini de s'amuser à constater la magie du monde dans lequel nous vivons: ce n'est que le début !

12 octobre 2012

La physique bientôt prête pour le dialogue avec l'Ange ?

 

Un article incroyable qui remet en question la causalité, cette fois-ci très sérieusement puisqu'il ouvre la voie vers la faisabilité d'une messagerie bidirectionnelle entre le présent et le futur, vient d'être publié par "Nature Communications" :

Quantum correlations with no causal order

Il a été commenté avant sa sortie par la presse universitaire de Vienne et par les auteurs eux-mêmes:

Quantum causal relations: A causes B causes A

Je ne peux pas oeuvrer mieux que de vous en faire la traduction, tout à fait édifiante:

<<L'un des concepts les plus profondément enracinés dans la science et dans notre vie quotidienne est la causalité, l'idée que les événements dans le présent sont causés par les événements du passé et, à leur tour, agissent comme des causes de ce qui se passe dans le futur. Si un événement A est la cause d'un effet B, alors B ne peut pas être la cause de A. Or les physiciens théoriciens de l'Université de Vienne et l'Université Libre de Bruxelles ont montré qu'en mécanique quantique il est possible de concevoir des situations dans lesquelles un événement unique peut être à la fois une cause et un effet d'un autre évènement. Les résultats sont publiés cette semaine dans "Nature Communications".

Bien que l'on ne sache pas encore si de telles situations peuvent être trouvées dans la nature, la pure possibilité qu'ils puissent exister peut avoir de profondes répercussions sur les fondements de la mécanique quantique, de la gravité quantique et de l'informatique quantique.

Relations causales: Qui influence qui ?

Dans la vie quotidienne et dans la physique classique, les événements sont ordonnés dans le temps: une cause peut seulement influencer un effet dans l'avenir et non pas dans le passé. Comme exemple simple, imaginons une personne, Alice, qui entre dans une pièce et y trouve un morceau de papier. Après avoir lu ce qui est écrit sur le papier Alice efface le message puis laisse son propre message sur le morceau de papier. Une autre personne, Bob, entre dans la même pièce à un autre moment et fait la même chose: il lit, efface et ré-écrit un certain message sur le papier. Si Bob pénètre dans la chambre après Alice, il sera en mesure de lire ce qu'elle a écrit, mais Alice n'aura pas la chance de connaître le message de Bob. Dans ce cas, l'écriture d'Alice est la «cause», et ce que Bob lit est «l'effet». A Chaque fois que les deux répétent la procédure, un seul sera capable de lire ce que l'autre a écrit. Même si elles n'ont pas de montres et ne savent pas qui est entré le premier dans la pièce, ils peuvent le déduire de ce qu'ils écrivent et lisent sur le papier. Par exemple, Alice pourrait écrire "Alice était ici aujourd'hui», de sorte que si Bob lit le message, il saura qu'il est venu à la chambre après elle.

Violation Quantique de l'ordre causal:

Tant que l'on se réfère aux lois de la physique classique, l'ordre des événements est fixé: soit c'est Bob soit c'est Alice qui est respectivement le premier ou la première à entrer dans la salle et laisser un message pour l'autre personne. Cependant, Quand la mécanique quantique entre en jeu la situation peut changer radicalement. Selon la mécanique quantique, les objets peuvent perdre leurs propriétés classiques bien définies, comme par exemple une particule qui peut être à deux endroits différents en même temps. En physique quantique c'est ce qu'on appelle une "superposition". Maintenant, une équipe internationale de physiciens dirigée par Caslav Brukner de l'Université de Vienne a montré que même l'ordre causal des événements pourrait être dans une telle superposition. Si - dans notre exemple - Alice et Bob ont un système quantique au lieu d'un simple morceau de papier pour écrire leurs messages, ils peuvent se retrouver dans une situation où chacun d'entre eux peut lire une partie du message écrit par l'autre. En effet, on a une superposition de ces deux situations: "Alice entre dans la pièce en premier et laisse un message avant Bob» et «Bob entre dans la pièce en premier et laisse un message avant Alice".

"Une telle superposition, cependant, n'a pas été prise en compte dans la formulation standard de la mécanique quantique puisque la théorie suppose toujours un certain ordre causal bien défini entre les événements", déclare Ognyan Oreshkov de l'Université Libre de Bruxelles (anciennement Université de Vienne). "Mais si nous croyons que la mécanique quantique régit tous les phénomènes, il est naturel de s'attendre à ce que l'ordre des événements puisse aussi être indéterminé, de façon similaire à l'emplacement d'une particule ou sa vitesse", ajoute Fabio Costa de l'Université de Vienne.

Ce travail représente une étape importante vers la compréhension de ce qu'un ordre causal déterminé pourrait bien ne pas être une propriété obligatoire de la nature. «Le véritable défi est de trouver où dans la nature nous devrions chercher des superpositions d'ordres de causalité", explique Caslav Brukner de l'optique quantique, Quantum Nanophysique, le groupe informatique quantique de l'Université de Vienne.>>

Mon commentaire:

Si cette superposition quantique avait lieu dans notre cerveau sous l'égide de cette partie de nous-mêmes que l'on appelle l'esprit - et très sérieusement, je suis prêt à parier là dessus puisqu'on suspecte déjà depuis pas mal de temps l'existence de superpositions quantiques dans des systèmes vivants - alors nous aurions là l'explication physique de la faisabilité du dialogue avec l'Ange, cet Ange qui n'est autre que cette autre partie de nous-mêmes que nous sommes (pardon, que nous seront) dans notre futur: d'où les bienfaits de l'authenticité de l'être !

4 octobre 2012

Une habile synthèse entre l'univers bloc et le présentisme...

 

Bravo à Etienne Klein qui vient de faire (le 4 octobre 2012) une talentueuse - comme à son habitude - présentation des deux conceptions du temps qui s'opposent à l'heure actuelle en physique: l'univers bloc et le présentisme, tout en se prononçant en faveur d'une habile synthèse entre les deux qui rejoint au passage les hypothèses fondatrices de la T.D.C. que sont le futur déjà réalisé et le libre arbitre:

  • la théorie de l'univers bloc considère que le futur est déjà réalisé et que le passé existe encore mais que tous deux sont statiques, interdisant ainsi tout changement (déterminisme).
  • la théorie du présentisme considère que le futur n'est pas encore réalisé et que le passé n'existe plus, ce qui laisse une marge de manoeuvre concernant le futur (indéterminisme ?).

Etienne Klein se prononce à la fin de cette courte émission en faveur d'une synthèse entre les deux qui permettrait de considérer que le futur est déjà présent mais que nous pourrions dès maintenant agir dessus en le colonisant intellectuellement (élégante façon de parler d'une action de la pensée), je le cite:

<< D'où ma proposition, sans attendre que les physiciens accordent leurs violons, ne faudrait-il pas bricoler d'urgence une habile synthèse entre le présentisme et l'univers bloc, les mélanger astucieusement pour donner corps à l'idée que le futur existe déjà, que c'est une authentique réalité, mais que cette réalité n'est pas complètement configurée, pas intégralement définie, qu'il y a encore place pour du jeu, des espaces pour la volonté, le désir, l'invention... bref, plutôt que de faire joujou avec l'idée de fin du monde, ne serait-il pas temps de commencer à coloniser intellectuellement l'année 2050, comme on l'avait fait pour l'an 2000, puisque quelque soit le moteur du temps, cette année 2050 finira bien par atterrir dans le présent de tous ceux qui seront là en 2050 ! >>

A réécouter ici:

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4512239

Personnellement, je me reconnais très bien dans le type qui bricole d'urgence une habile synthèse entre le présentisme et l'univers bloc, car la théorie de la double causalité n'est rien d'autre qu'une telle synthèse et j'ai d'ailleurs bel et bien ressenti une situation d'urgence à écrire mon livre <<La Route du Temps>> avant même de faire la publication qui la légitime scientifiquement en partie et qui repose sur la physique de l'information. C'est en cours, j'en suis à la mise en forme définitive... un peu de patience...

Permettez moi ainsi d'anticiper ceci: Univers bloc + Présentisme = Physique de l'Information

La physique de l'information expliquera en effet pourquoi notre futur déjà réalisé n'est pas encore complètement configuré, entre autres, et pourrait fort bien répondre à la question suivante: quelles seraient les conséquences sur notre présent ou notre avenir immédiat d'une colonisation actuelle d'une année 2050 déjà partiellement réalisée et que cette colonisation viendrait compléter en informations ?

...ce qui reviendrait apparemment à défier la causalité, or un éminent représentant médiatique de la science est-il bien placé pour avancer ce qui pourrait-être aisément rangé dans le champ de la spéculation? Pas du tout en effet, c'est pourquoi il faut déjà saluer son talent pour être allé médiatiquement aussi loin, et ceci d'autant plus qu'il y a au moins deux façons peu évidentes de percevoir l'extension de causalité qu'un univers bloc de nature flexible ou incomplètement configurée imposerait:

  • Causalité + Rétrocausalité ?
  • Acausalité ?

J'ai déjà donné mon point de vue ICI là dessus: la causalité étant un concept incontournable en physique, la rétrocausalité pourrait bien être utile en tant qu'antidote: un remède passager en attendant que la physique se reconfigure en douceur. En réalité une physique en bonne santé pourrait fort bien se satisfaire du concept d'Acausalité, mais cela impliquerait d'importants progrès dans la pensée - dans notre conception du temps et notre rôle d'observateur dans l'univers - qui auraient sans nul doute à mon sens comme conséquence une élévation spirituelle, c'est pourquoi Etienne a parfaitement raison de souligner qu'il y a urgence, car on en a bien besoin...

30 septembre 2012

Un choix futur peut-il influencer le résultat d'une mesure ?

 

Il semblerait bien que oui, d'après une nouvelle expérience de mécanique quantique réalisée par des physiciens israéliens qui met le temps sens dessus dessous et qui ressemble dans ses conclusions à celle de l'autrichien Zeilinger - dont j'ai déjà parlé ci-dessous - bien qu'elle soit très différente.

Je n'ai rien trouvé en français là-dessus bien que les résultats aient été exposés depuis le mois de juin. Comme mieux illustratif qu'un article j'ai trouvé toutefois cette conférence en anglais mais dont les planches sont claires:

Comme cette conférence n'est pas traduite et réservée à un public de spécialistes, je vous donne ma vulgarisation personnelle de la chose, inspirée de l'abstract de l'article des auteurs:

De faibles mesures pratiquées sur un couple de particules permettent de récupérer une information assez incertaine sur elles pour qu'elles restent intriquées (i.e. dans de multiples états superposés), puis de fortes mesures sont ensuite pratiquées sur elles, achevant de les désintriquer avec cette fois une mesure certaine de leur état réduit. Les auteurs observent alors que statistiquement, les résultats des premières mesures concordent avec les secondes ce qui semble vouloir dire que le choix des expérimentateurs effectué dans le futur lors des secondes mesures a eu une action rétrocausale sur les premières mesures, comme si les secondes avaient été faites avant les premières. Pour ne pas trop choquer les esprits avec la viotation de la causalité que cela implique et surtout la possibilité de paradoxes temporels que cela fait craindre, les expérimentateurs proposent de comprendre leur manip en disant que l'ancipation contenue dans les premières mesures reste intriquée jusqu'à ce que la mesure finale n'en décide.

Il faut dire que cela choque tout de même beaucoup de physiciens comme en témoigne cette page.

Pour ma part, je suis plutôt en accord avec cette interprétation qui ne contredit pas le libre arbitre et je précise qu'elle ne m'apparaît pas choquante à partir du moment où l'on admet que la réalité se crée en dehors du présent, c'est à dire dans le futur (voire dans le passé lorsque ce n'est pas encore le cas), et que le présent ne sert qu'à sa lecture. Aussi, lorsque cette lecture n'est pas faite ou reste insuffisante, il est normal que son résultat dépende d'une lecture de la réalité qui est faite dans le futur.

Ca ne me choque pas du tout car c'est l'évidence même pour la T.D.C..

20 septembre 2012

Le principe d'incertitude d'Heisenberg est bel et bien indéterministe

 

L'un des plus importants résultats de la mécanique quantique est le fameux principe d'incertitude d'Heisenberg qui énonce qu'il est impossible de connaître simultanément la position et l'impulsion (ou la vitesse) d'une particule, le produit des incertitudes relatives à ces deux grandeurs devant nécessairement être supérieur à la constante de Planck.

Ce qui est moins connu est le fait que cet énoncé existe en deux versions:

  1. Le principe original d'Heisenberg qui interprète cette incertitude comme étant due au fait que toute mesure quantique introduit inévitablement des perturbations qui sont la cause de cette incertitude.
  2. Un principe mathématique plus fondamental qui considère cette incertitude comme étant une limite inhérente à l'indéterminisme du monde quantique et qui est donc indépendante de la mesure.

Or une équipe de physiciens de l'université de Toronto (un certain Rozema et ses collègues) vient de réaliser une expérience qui met en évidence une violation du principe original d'Heisenberg (1) tout en préservant néanmoins le principe selon (2) à l'aide d'une méthode dite de "mesures faibles" sur des photons intriqués:

Weak Measurements show quantum uncertainty is inherent

Si l'on se fie à ce résultat, il faut en déduire que seule la seconde interprétation du principe d'Heisenberg (2) est juste, c'est à dire que l'indétermination de la mesure quantique est inhérente aux particules elles-mêmes et doit donc être interprétée comme un indéterminisme fondamental de l'état de chaque particule.

Il faut noter que ce résultat est très dérangeant pour les physiciens déterministes attachés à la vision classique (1) et qui sont aussi généralement partisans des théories à variables cachées pour expliquer cet autre indéterminisme fondamental que constitue la réduction d'états superposés. Il s'agit donc d'une avancée importante, à confirmer néanmoins, comme toujours.

Pourtant, j'ai trouvé très peu de commentaires français sur ce résultat, à vrai dire je n'ai trouvé qu'une seule page web en français en réaction à cet article pourtant publié dans Physical Review Letters, mais il s'agit d'une page qui pourrait presque nous faire croire exactement l'inverse de ce qu'il faut en conclure, à savoir que le principe d'incertitude d'Heisenberg ne serait pas si incertain que ça:

Le principe d'incertitude d'Heisenberg… pas si incertain que ça ...

Bien au contraire, le principe ne perd rien de son incertitude en devenant même fondamentalement incertain et ce titre est donc très trompeur. Pour vous en convaincre je vous traduit ci-dessous les déclarations de Rozema lui-même sur l'interprétation qu'il convient de donner à son expérience, que l'on peut trouver dans cet autre article:

Famous Uncertainty Princple Has Been Misunderstood, Scientists Said

<< Les résultats obtenus ne remettent pas en question le principe d'incertitude mais ils permettent de le clarifier, déclare Rozema. L'incertitude quantifiée par le principe n'est pas provoquée par la mesure elle-même, mais elle tient son origine dans l'incertitude intrinsèque de tous les systèmes subatomiques, quantiques, dont les particules n'existent que sous la forme d'états probables plutôt que certains.>>

<<L'incertitude que nous mesurons sur un système quantique est toujours celle qui est prévue par le principe d'incertitude, déclare Rozema. Mais il est faux de penser que la mesure pratiquée sur un système quantique introduit systématiquement encore plus d'incertitude.>>

26 avril 2012

Des actions futures peuvent-elles influencer des évènements passés ?

 

Une nouvelle expérience de mécanique quantique réalisée par des physiciens de l'équipe de Anton Zeilinger en Autriche (connu pour ses travaux sur la téléportation quantique) vient d'"imiter" une étrange action dans le passé...

Motivés par la question de savoir quelles sortes d'interactions et processus physiques sont nécessaires pour produire une intrication quantique (intrication = superposition d'états multiples), des physiciens ont décidé de tester l'idée folle d'une intrication qui pourrait être produite à posteriori, après que les particules intriquées aient été mesurées et aient même pu disparaître. Ils ont alors réalisé une expérience aux résultats surprenants qui ont fait réapparaître une fois de plus le fantôme de la rétrocausalité:

Quantum physics mimics spooky action into the past

Ses résultats viennent d'être publiés dans Nature:

Experimental delayed-choice entanglement swapping

Je vous traduit ici deux extraits des commentaires du premier article où sont rapportés les propos des deux principaux physiciens de l'équipe:

Deux paires de photons intriqués sont produites et l'un des photons de chaque paire est envoyé à une tierce partie nommée Victor. Des deux photons restants, l'un est envoyé à Alice et l'autre est envoyé à Bob. Victor peut maintenant choisir entre deux sortes de mesures. S'il décide de mesurer ses deux photons de telle sorte qu'ils soient forcés de rester intriqués, alors la paire de photons d'Alice et Bob devient intriquée. Si Victor choisit de mesurer ses particules individuellement, alors la paire de photons d'Alice et Bob termine dans un état séparé (non intriqué). La technologie moderne d'optique quantique a permis à l'équipe de physiciens de délayer le choix de Victor et sa mesure tout en respectant les mesures qu'Alice et Bob font sur leurs photons. "Nous avons trouvé que quelque soit l'état des photons mesurés par Alice et Bob, qu'il soit intriqué et donc montrant des corrélations quantiques ou au contraire séparé, cet état peut être décidé après que ces mesures soient effectuées", explique Xiao-song- Ma, le responsable en chef de l'étude.

Selon l'expression fameuse d'Einstein, les effets de l'intrication quantique apparaissent comme une "étrange action à distance". Cette expérience récente a fait un pas supplémentaire remarquable. "Dans une vision classique naïve du monde, la mécanique quantique peut même imiter une influence d'actions futures sur des évènements passés", déclare Anton Zeilinger.

J'ai alors cherché à savoir comment cette expérience était commentée en France, et j'ai trouvé cet article de Laurent Sacco dans Futura Sciences:

Un tour de magie quantique dans le passé avec des photons intriqués ?

Il est amusant de constater que ce journaliste scientifique français de talent (dont j'apprécie les écrits), ait décidé de réinterpréter bizarrement l'information concernant ce résultat de recherche en disant tout à fait autre chose que ses auteurs, comme s'il s'était investi de l'habit académique spécifiquement français qui veut à tout prix nous empécher de faire des fautes d'interprétation:

<<Une nouvelle expérience de mécanique quantique, du type choix retardé, dans laquelle intervient la fameuse intrication entre particules, pourrait s’interpréter, à première vue, comme une influence du futur sur le passé. Il n’en est rien, même si elle montre tout de même qu'en physique quantique, l’ordre spatiotemporel des phénomènes n’est pas trivial.>>

Observez le brusque passage du coté affirmatif: "Il n'en est rien" au coté interrogatif: "L'ordre spatiotemporel des phénomènes n'est pas trivial" ? Ma foi... J'ai cherché dans son article la raison pour laquelle il ne faudrait pas selon lui parler d'une influence du futur sur le passé... je ne l'ai pas trouvé. Au contraire, Laurent Sacco confirme à la fin de son article que:

<<La magie quantique a bel et bien été au rendez-vous et des corrélations inexplicables en physique classique ont été observées par Zeilinger et ses collègues.>>

Parler de "magie quantique" serait-il plus convenable que de prononcer le mot de "rétrocausalité"... C'est effectivement plus joli, mais... bon et puis après tout, allez savoir comment fonctionne un journaliste... En tout cas, là où il a raison, c'est qu'il ne faut pas, en toute rigueur, chercher à interpréter un résultat d'expérience de mécanique quantique avec notre vision classique naïve du monde, à savoir ici la CAUSALITE. Il n'empèche que la causalité est bel et bien à nouveau remise en question dans cette affaire.

En matière de vision du monde, il semblerait donc que nous ayons un choix à faire:

  • Soit nous abandonnons la causalité et nous évitons ainsi le spectre de la rétrocausalité (pour adopter l'Acausalité, comme le fait François Martin),
  • Soit nous conservons la causalité et nous sommes inévitablement confrontés au spectre de la rétrocausalité !

Personnellement, je ne considère pas la rétrocausalité comme un spectre contre lequel il faudrait s'insurger, ceci me permettant de ne faire aucun choix et d'adopter tranquillement les deux positions, en les considèrant comme équivalentes ou ne se distinguant qu'à un niveau purement dialectique.

8 mars 2012

Confirmation expérimentale du principe qui relie l'information à l'énergie

Le fameux principe de Landauer, qui est à la base de l'argumentation de physiciens de plus en plus nombreux en faveur d'une physique de l'information où l'énergie et l'information sont conçues comme les deux faces de la même pièce - comme le soutient Jacques Vallée dans sa dernière conférence à TEDs Bruxelles - vient de recevoir une confirmation expérimentale publiée par la revue Nature:

Experimental verification of Landauer’s principle linking information and thermodynamics

Ce principe relie l'information à la thermodynamique (donc à l'énergie) en disant que lorsque l'univers perd localement un bit d'information il se produit un réchauffement de l'environnement par augmentation de l'entropie de k log(2), correspondant à une dissipation d'energie de k T log(2) où k est la constante de Boltzman et T la température. Cette dissipation d'energie est responsable de l'irréversibilité du système qui la dissipe, car aucun système dissipatif d'énergie n'est capable de fonctionner en sens inverse du temps en récupérant l'énergie qu'il a perdue dans son environnement, ce que l'on traduit d'habitude en disant que son entropie ne peut pas diminuer. Par exemple, on ne peut pas séparer naturellement le lait du café dans un bol de café au lait parce que l'entropie du café au lait est supérieure à celle du lait et du café non mélangés.

La confirmation du principe de Landauer éclaire ainsi sous un nouveau jour le problème de l'irréversibilité qui est d'être en contradiction avec les équations fondamentales de la physique. Grace au principe de Landauer, on peut réinterpréter l'irréversibilité apparente du bol de café au lait en disant qu'il a réellement perdu de l'information, ce qui conduit à remplacer le concept beaucoup trop empirique et contradictoire de l'entropie par le concept beaucoup plus fondamental de l'information, et pour finir à accepter l'idée que nous vivons dans un univers d'informations.

L'univers passerait ainsi son temps à perdre de l'information pour la transformer en énergie (chaleur, rayonnement, etc.) et à ce sujet, je ne peux que confirmer la perte d'information de l'univers en remarquant que dans le cas de mon billard, c'est à dire même lorsque l'univers ne perd pas d'énergie, il perd quand-même de l'information, ce qui se traduit par le fait que les trajectoires de mes boules deviennent indéterministes.

Mais où passe donc toute cette information perdue ? Lorsqu'elle se transforme en énergie, on peut se rassurer en se disant qu'on pourra récupérer l'énergie pour la transformer plus tard en informations, mais on sait très bien que même dans ce cas, le rendement toujours inférieur à 1 (d'après la thermodynamique) ne permet pas de récupérer toute l'information. On peut alors se demander comment, plusieurs milliards d'années après le big-bang, l'univers parvient à contenir encore de l'information !

La solution à ce paradoxe, à mon avis, est la suivante: c'est l'observation de l'univers qui introduit les informations nouvelles dont il a besoin. Ces nouvelles informations, nécessaires pour compenser l'information qu'il passe son temps à perdre, sont introduites par les dimensions supplémentaires de l'espace qui permettent de réorienter (de redéterminer) un cours des évènements devenu incertain, multiple, intriqué et qui donc, sans ces dimensions nouvelles, serait depuis longtemps transformé en infame bouillie d'énergie et d'incertitude.

25 octobre 2011

Comment nos choix d'aujourd'hui peuvent-ils affecter l'univers à son origine ?

La fameuse revue scientifique "Scientific American" du mois de septembre dernier publie un article dans lequel il est envisagé que les physiciens ne se sont pas encore vraiment confrontés avec les implications de la rétrocausalité, en la considérant comme une idée folle alors qu'elle pourrait expliquer certains mystères de la mécanique quantique.

Cet article reprend les propos d'une conférence donnée par le Professeur Scott Aaronson du MIT (photo ci-dessus) dans un congrès scientifique sur la nature du temps "Setting Time Aright" qui a eu lieu à Copenhague fin aout et début septembre 2011:

Free Will and Quantum Clones: How Your Choices Today Affect the Universe at its Origin ?

En français: Libre arbitre et clones quantiques: comment vos choix d'aujourd'hui affectent-ils l'univers à son origine ?

Voici quelques extraits de cet article traduits par mes soins:

<< Dès le début de sa conférence, Scott Aaronson prévient son auditoire: cela sera le discours le plus fou que j'ai jamais prononcé !

.............

Une énorme quantité de possibilités peut avoir conduit à l'univers que nous voyons aujourd'hui. Mais les décisions que vous prenez résolvent une partie de cette incertitude. Elles agissent comme une mesure parmi ces incommensurables possibilités.

Cependant dans un univers déterministe, cela n'est pas une justification pour dire qu'un état initial à causé la décision. Il est, de façon égale, valide de dire que la décision à causé un état initial. Après tout, la physique est réversible. Ce que le déterminisme veut dire c'est que l'état à un instant implique les états à tous les autres instants. Cela ne privilégie aucun état par rapport aux autres. Ainsi vos décisions, dans un sens très réel, créent les conditions initiales de l'univers.

Cette causalité rétrograde, ou rétrocausalité, était l'aspect "fou" de la conférence de Aaronson. Sauf qu'il n'y a rien de fou à ce sujet. Il s'agit d'un concept que la théorie de la relativité d'Einstein rend possible. La relativité a convaincu la plupart des physiciens que nous vivons dans un "univers bloc" dans lequel le passé, le présent et le futur sont également réels. Dans ce cas, il n'y a pas de raison de supposer que le passé influence le futur, mais non vice-versa. Quoique leurs théories se heurtent à la rétrocausalité, les physiciens ne se sont pas encore complètement confrontés avec ses implications. Cela pourrait expliquer bien des mystères de la mécanique quantique. >>

Je crois que l'on peut conclure, suite à cet article et au vu des autres articles de ce congrès, que nos amis scientifiques américains sont en train d'assimiler à grande vitesse la double causalité et il est fort probable que le dernier livre de Stephen Hawking, avec sa "cosmologie top-down", y soit pour quelque chose: il a débridé les esprits et brisé le tabou de la causalité.

J'en déduis que la notion de "Double Causalité" a surement de beaux jours devant elle, et qu'elle va donc inévitablement nous arriver en France très bientôt (avec le retard habituel), moyennant la caution scientifique d'une personnalité qui, dans un premier temps, fera en sorte de la détacher de toute implication parapsychique ou spirituelle, par exemple en omettant de traiter la question du futur, ou encore en niant le libre arbitre. Il ne faut pas, cependant, oublier que le premier physicien à avoir introduit la causalité rétrograde est un français, le Professeur Olivier Costa de Beauregard (directeur de recherche au CNRS), lequel a été marginalisé à l'époque (il y a déjà plusieurs décennies) à cause des rapprochements qu'il faisait entre la rétrocausalité et la parapsychologie. En ce qui me concerne, j'ai bel et bien pris le même risque d'être marginalisé en faisant le lien entre la causalité rétrograde et la spiritualité (via les synchronicités), mais cette marginalisation n'a pas eu lieu (ou si peu), probablement parce que je ressort à la bonne époque ce que la physique avait caché sous le chapeau: une idée beaucoup trop folle pour le XXième siècle !

Je vais peut-être pécher par excès d'optimisme, mais quelque chose me dit que toute tentative de marginalisation des idées contenues dans la Théorie de la Double Causalité se prendra les pieds dans le tapis et que ces idées vont percer, quoi qu'il arrive.

Une petite remarque, pour finir: Dans la foulée de Stephen Hawking, plusieurs scientifiques américains (pas seulement Aaronson) sont en train d'agiter l'idée que nous pourrions, par nos observations ou par notre notre libre arbitre, créer voire changer notre propre passé (dans le présent). L'idée paraissant encore trop osée, ils n'osent pas en considérer la conséquence concernant le futur, or elle est pourtant évidente: modifier notre passé revient à modifier notre ligne temporelle (passage d'un univers parallèle à un autre), or cette ligne temporelle s'étend du passé vers le futur et ne s'arrète pas au présent, et ceci d'autant plus que le présent est en train d'être rayé de la carte de la physique (voir ici).

23 septembre 2011

Plus vite que la lumière !

La preuve des dimensions supplémentaires ?

La découverte de neutrinos voyageant plus vite que la lumière (6km/s de trop) a fait grand bruit au point de faire les titres des journaux télévisés et de la presse. Ce résultat risquant d'avoir un impact énorme sur la physique moderne s'il était confirmé, il est prudent d'attendre des vérifications expérimentales indépendantes avant de prendre position sur cette question. Toutefois, de nouvelles expériences de mesure dans d'autres labos pouvant prendre des années, il n'est pas exagéré de s'avancer à prendre ce résultat pour acquis afin de réfléchir à une explication potentielle. C'est pourquoi je vous livre ici mon point de vue.

Les neutrinos mesurés ont parcouru un trajet de 730 km sous terre, en traversant la terre et non en passant dans un tube. La référence de la vitesse de la lumière est cependant calculée dans le vide, en mesurant le temps mis par des photons pour nous parvenir depuis les astres qui nous entourent. Il n'aurait pas été possible de calculer la vitesse de la lumière sur le même trajet que les neutrinos car les photons ne peuvent pas comme eux traverser la terre. La première remarque à faire est donc que dans ce cas, on s'attendrait plutôt à ce que les neutrinos aillent un peu moins vite que la lumière en traversant un milieu plus dense que le vide, or on observe le contraire:

Plus vite que la lumière: un résultat fou, trop beau pour être vrai

Pour préserver la Théorie de la Relativité d'Einstein qui interdit le dépassement de la vitesse de la lumière, certains chercheurs invoquent les dimensions supplémentaires de l'espace. La relativité resterait vraie dans notre espace-temps à 4 dimensions, mais la possibilité pour des particules de se déplacer dans des dimensions supplémentaires leur permettrait d'empreinter un raccourci. Un autre chercheur, tout à fait hors norme, Frederic Henry-Couannier, Maître de Conférences à la faculté des sciences de Luminy (à Marseille), évoque une explication alternative au travers de sa Théorie de la Gravité Obscure qui me parait assez séduisante depuis qu'elle semble permettre de retrouver à peu de chose près l'excès de vitesse observé de 6km/s, je le cite:

<<Sur le versant obscur les élements de la métrique sont inversés ce qui fait que la vitesse de la lumière du versant obscur de notre point de vue n'est pas la même que sur notre versant : elle est plus grande d'un facteur 1+ 4 U, U étant le potentiel gravitationnel régnant au lieu de la manip, donc à la surface de la terre. Contribuent à U non seulement le potentiel créé par le soleil, très faible, celui créé par la terre encore plus faible et comme terme dominant un potentiel qui a très grande échelle est responsable du mouvement de notre galaxie à v égal à pres de 600 km/s par rapport au CMB. On a donc U de l'ordre de (v/c)2 soit 4 10 - 6 et on s'attend donc à ce que la vitesse de neutrino (que l'on peut considérer de masse négligeable ici) pour nous soit celle de la lumière multipliée par 1+4 U = 1+1.6 10-5 . DG prédirait donc une vitesse supérieure à c d'environ 5 km/s (ordre de grandeur) à comparer à un excès de 7.4 km/s d'après la publi d'Opera! Nul besoin de revoir la Relativité Restreinte mais par contre cela ouvre la porte à des effets rétrochrones...>>

Cette Théorie de la Gravité Obscure, qui engrange ainsi une certaine crédibilité par cette "prédiction" à posteriori, est en fait apparentée à la Théorie des Univers Jumeaux de Jean-Pierre Petit, lequel m'avait invité à le rencontrer après la sortie de mon livre. Après avoir passé une demi-journée avec lui à l'écouter parler de ses idées sur l'univers, pendant laquelle j'ai beaucoup nagé au milieu d'équations qui m'ont rappelé mes colles de maths spé (de plus de 30 ans en arrière), j'ai tout de même été impressionné par les raisonnements talentueux et les illustrations très parlantes de JPP, faisant finalement apparaître comme tout à fait naturelles les dimensions supplémentaires de l'espace ainsi que cette idée d'un univers jumeau (ou autre versant) dans lequel le temps serait inversé...

21 septembre 2011

Comprendre la rétrocausalité:

un message peut-il être envoyé dans le passé ?

Un scientifique américain, Richard Shoup, PhD en informatique et co-fondateur du Boundary Institute de San-Jose en Californie, publie un article dans lequel il réexamine et soutient l'interprétation en terme de rétrocausalité de la fameuse expérience EPR initialement réalisée par le français Alain Aspect en 1982 puis répétée, améliorée et confirmée dans ses résultats essentiels bien des années plus tard par plusieurs laboratoires dans le monde.

Une parenthèse: je rappelle que l'interprétation la couramment admise de cette expérience EPR est qu'elle démontre l'absence de causes (passées, et donc portées par des variables cachées locales) dans la corrélation de photons distants et intriqués, ceci conduisant à admettre deux principes: l'indéterminisme du résultat de la mesure quantique d'une part, mais aussi la réalité d'un phénomène de non localité d'autre part, bien que très choquant pour notre vision classique de la réalité. Pourtant, après la première expérience en France, un certain Olivier Costa de Beauregard, Directeur de Recherche au CNRS et aujourd'hui décédé, avait proposé le premier, une interprétation alternative en terme de rétrocausalité de cette expérience qui avait l'avantage d'être beaucoup moins choquante, mais à condition d'accepter le renversement du temps - brise-dogme de la causalité - bel et bien inscrit dans les équations de la physique. Mais à l'époque, en France, cette interprétation avait posé un problème à la communauté scientifique et avait été marginalisée car elle semblait cautionner des résultats de recherches revendiqués par la parapsychologie, ce qui était inacceptable à la fois en France et outre-atlantique. Un professeur d'université qui a bien connu ces retentissements m'a d'ailleurs confié que c'est la raison pour laquelle Alain Aspect n'a toujours pas été Nobélisé, alors qu'il a réalisé l'expérience de physique la plus importante du XXème siècle. On comprendra mieux ainsi que c'est aussi la raison pour laquelle par exemple, dans cette récente émission de qualité de France Culture: le hasard existe-t-il ?, aucun intervenant parmi les quatre scientifiques français présents ne se permet d'envisager l'hypothèse que le hasard puisse recevoir une explication en termes de rétrocausalité.

Revenons à cet article de Richard Shoup, que l'on trouvera ici:

<<Understanding Retrocausality -- Can a Message Be Sent to the Past?>>

et illustré ici en planches diapos.

En voici quelques courts extraits traduits par mes soins:

<<Les évènements considérés comme relevant d'un hasard quantique ne sont pas vraiment sans causes, mais sont partiellement déterminés par des dépendances et conditions aux limites futures.>>

<<Une contrainte ou une condition aux limites dans le futur peut déterminer un état précédemment sous-contraint, de la même manière qu'une condition initiale dans le passé, les deux pouvant avoir des effets convergents sur cet état.>>

<<Les contraintes futures peuvent avoir un effet dans le passé si ce passé ne détermine pas complètement le futur, c'est à dire si une superposition d'états intriqués existe.>>

<<Des phénomènes psychiques ou "psi" bien connus peuvent de façon plausible être expliqués de cette manière, incluant la clairvoyance et la précognition (ou prémonition).>>

Richard Shoup fournit ainsi un cadre théorique sérieux - et longuement attendu - aux résultats des expériences de parapsychologie de Dean Radin ainsi qu'à la fameuse expérience de Daryl Bem dont j'ai déjà parlé ici.

Pour conclure, je dirais que si la théorie de Richard Shoup peut encore paraître quelque peu opaque au non initié à la mécanique quantique, il n'en reste pas moins qu'elle s'harmonise parfaitement avec la Théorie de la Double Causalité et son hypothèse fondatrice:

<<Ce qui n'est pas déterminé par le passé est déterminé par le futur>>

 

12 septembre 2011

L'indéterminisme quantique se généralise

à l'échelle macroscopique

Un physicien anglais Vlatko Vedral, auteur de nombreux ouvrages et aticles scientifiques en physique quantique, affirme dans son dernier livre "Decoding reality" que l'indéterminisme quantique ne se limite pas à l'échelle quantique mais qu'il se généralise à l'échelle macroscopique:

<<L'indéterminisme quantique, correspondant à la superposition de différents états au même moment, n'est pas confiné seulement au domaine microscopique. Il est aussi responsable de différents types d'effets macroscopiques étonnants qui nous environnent.>>

Ces affirmations étant confirmées par une accumulation de résultats expérimentaux récents (2010 et 2011) la revue "Pour la science" de septembre 2011 fait ses gros titres sur cet article de Vlatko Vedral:

"Vivre dans un monde quantique: des effets quantiques dans les objets macroscopiques"

que la revue résume elle-même de la façon suivante:

<<On croit souvent que la théorie quantique ne s'applique qu'aux systèmes minuscules : atomes, molécules, etc. Les lois quantiques s'appliquent en fait à tout et à toutes les échelles de taille, même si leurs manifestations passent parfois inaperçues. Les expériences des physiciens révèlent des effets quantiques dans un nombre croissant de systèmes macroscopiques. L'intrication est un effet quantique fondamental, qui peut être en jeu dans n'importe quels systèmes, y compris des organismes vivants>>

De quoi faire enfin tomber le dogme du déterminisme macroscopique qui considère que la physique quantique ne s'applique pas à notre échelle et que la nature ne fait donc aucun choix qui ne soit le résultat du passé: c'est faux.

Il a déjà été archi-démontré que les choix effectués par la nature dans la réduction d'états superposés ne peuvent être le résultat du passé, or ceci s'applique aujourd'hui à notre échelle. Cela veut dire que partout dans notre environnement, la nature fait des choix qui ne peuvent être interprétés autrement qu'en terme de libre arbitre, au sens du "théorème du libre arbitre" qui nous a déjà instruit de cette idée révolutionnaire.

Car il s'agit bien d'une révolution des idées. Elle n'atteindra certes pas la majorité des physiciens qui resteront inébranlables devant une conclusion considérée par eux comme trop ésotérique, et il ne faut donc pas s'attendre à des révélations officielles (mais plutôt à des tournures poétiques). Alors attendre qu'une nouvelle génération de physiciens parte en retraite ? Hum, je ne le crois pas: il n'y aura pas trop longtemps à patienter avant que des physiciens médiatisés ne prennent des positions surprenantes car notre société a réellement besoin d'un changement de paradigme...

27 mars 2011

Envoyer des messages vers le futur

ou vers le passé

D'après la théorie des deux chercheurs Tom Weiler et Chui Man Ho, il serait possible d'envoyer des messages vers le futur ou vers le passé qui transiteraient via certaines particules capables de se déplacer dans les dimensions supplémentaires de l'espace:

Une machine à voyager dans le temps doit être testée au LHC

Leurs idées s’appuient sur la Théorie des Cordes M qui attribue 10 ou 11 dimensions à notre univers. Tom Weiler et Chui Man Ho espèrent observer au LHC (grand collisionneur de hadrons) la production d'un singulet de Higgs accompagnant celle du boson de Higgs, auquel cas, cela impliquerait que ce singulet passe dans une cinquième dimension où voyager dans le temps deviendrait possible. Il ne résulterait aucun paradoxe temporel de ce voyage étant donné que la théorie M présuppose des univers multiples: voyager dans le temps reviendrait en effet à passer dans un autre univers où la particule d'origine n'affecte en rien le monde dans lequel elle arrive.

Remarque: L'idée selon laquelle la causalité doit être remise en cause, ou plus exactement doublée par une rétrocausalité, dans le cadre de la Théorie M où les univers parallèles cohabitent avec les dimensions supplémentaires de l'espace, a été popularisée par Stephen Hawking (voir ci-dessous).

27 février 2011

La Théorie de la Double Causalité

de Stephen Hawking

La Théorie de la Double Causalité (TDC) vient de recevoir un soutien très inattendu de la part d'un physicien de renom - Stephen Hawking - qui dans son dernier livre "The Great Design" traduit en français sous le titre "Y a-t-il un grand architecte dans l'univers ?" reprend tous ses arguments de base, y compris celui qui pouvait sembler le plus stupéfiant: le concept de déterminisme inversé, qui s'avère tout à fait équivalent à la Cosmologie Descendante - ou Cosmologie Top-Down - avancée par Stephen Hawking, puisqu'il écrit page 171:

<<En cosmologie, il faut renoncer à voir l'histoire de l'univers selon une approche ascendante supposant une histoire unique avec un point de départ et une évolution, mais au contraire adopter une approche descendante en remontant le cours des histoires possibles à partir du présent.... Voilà qui nous conduit à une conception radicalement différente de la cosmologie et de la relation de cause à effet car les histoires qui contribuent à la somme de Feynman n'ont pas d'existence indépendante: elle dépendent de ce que l'on mesure. Ainsi, nous créons l'histoire par notre observation plutôt que l'histoire nous crée>>

Stephen Hawking ne se contente donc pas de parler d'une création de l'histoire par notre observation, il reconnaît que cela entraîne la nécessité de revoir notre conception de la relation de cause à effet, s'agissant de remonter le temps en faisant dépendre les causes de leurs effets, ce qui n'est pas autre chose qu'un déterminisme inversé.

Mais ce n'est pas tout ! Non seulement Stephen Hawking met en avant cette idée fondatrice de la TDC, mais pour alimenter sa propre théorie il avance presque toutes les autres interprétations des résultats de la recherche sur lesquelles la TDC est fondée :

  1. nous créons la réalité par notre observation,
  2. cette création est plus exactement une sélection parmi toutes les réalités possibles,
  3. toutes les réalités possibles sont créées automatiquement par l'univers,
  4. l'histoire vécue se crée du présent vers le passé, et non du passé vers le présent,
  5. la théorie du multivers (des univers parallèles) est la meilleure interprétation de la M.Q.,
  6. la théorie des cordes M est la meilleure théorie de grande unification

Malgré ces 6 points de convergence, Stephen Hawking aboutit à des conclusions opposées à la Théorie de la Double Causalité authentique (celle qui explique les synchronicités) car il postule un véritable dogme en sciences: LE DETERMINISME qui, contrairement à ce que l'on pense, n'est pas scientifique mais seulement indispensable à la science actuelle (à cause des équations déterministes sur lesquelles elle est fondée). C'est la raison pour laquelle Monsieur Hawking est contraint de nier l'existence du libre arbitre ainsi que l'existence de Dieu. Il importe cependant de remarquer qu'il exclue déjà toute intervention divine dès le début de son livre :

<<C'est à Laplace que l'on attribue le plus souvent la première formulation claire du déterminisme scientifique : si l'on connaît l'état de l'univers à un instant donné, alors son futur et son passé sont entièrement déterminés par les lois physiques. Cela exclut toute possibilité de miracle ou d'intervention divine. Le déterminisme scientifique ainsi formulé par Laplace est la réponse du savant moderne à la question 2 (Les lois de la nature admettent-elles des exceptions, autrement dit des miracles ?). C'est, en fait, le fondement de toute la science moderne et l'un des principes essentiels qui sous-tendent cet ouvrage>>

En prétendant donc répondre à la question "Y-a t-il un grand architecte dans l'univers ?" à la fin de son livre, la démonstration de Stephen Hawking se présente comme un véritable sophisme - voire une imposture intellectuelle - puisque ses conclusions (nul besoin de Dieu) sont déjà contenues dans ses hypothèses (le déterminisme qui exclue toute intervention divine).

Par ailleurs, sa théorie présente un défaut majeur: elle ne dit aucun mot sur la question fondamentale de savoir quels sont les observateurs-acteurs de l'univers qui créent la réalité (hommes ? animaux ? plantes ? caillous ? machines ? ...). Or il est facile de comprendre pourquoi Stephen Hawking esquive cette question: lui apporter une réponse reviendrait à faire la différence entre les objets de l'univers qui ont le statut d'observateur-acteur et ceux qui ne l'ont pas, et ce serait aussi inconcevable pour lui que de faire la différence entre les objets de l'univers qui ont un libre arbitre et les autres. Inconcevable, car cela briserait son dogme déterministe qui oblige à considérer tous les êtres humains comme des machines biologiques.

En vérité je vous le dis, ce statut d'observateur-acteur de l'univers enfin reconnu par la science s'accompagnera bel et bien de la propriété de libre arbitre - sans laquelle il ne pourrait y avoir d'observateur agissant par réduction de la superposition d'états.

Etant donné les deux incohérences fondamentales de son livre liées au maintien de sa philosophie déterministe envers et contre tout, Stephen Hawking aurait pu au moins s'abstenir de déclarer dans son introduction que la philosophie est morte, sachant qu'en se ruant dessus pour l'assassiner il ne fait que se prendre les pieds dans le tapis.

Par cette provocation fragile et déconcertante qui offre une partie si belle à des réactions aux positions inverses, Stephen Hawking ne serait-il pas, finalement, un agent secret de Dieu ?

Pour conclure, voici deux petites distractions:

(1) un petit sujet de réflexion:

Si, comme le dit Stephen Hawking, l'univers crée automatiquement toutes les histoires possibles et que nous ne vivons que celle que nous observons, qu'advient-il de celles que nous n'observons pas ? S'arrètent-t-elles au présent, comme il est d'usage de le croire pour l'histoire que nous observons ? Mais si tel est le cas, pourquoi s'y arrèteraient-t-elles ? Pour nous attendre au cas où nous voudrions changer d'avis ?

(2) et une petite équation: CD - D + L = TDC

CosmologieDescendante - Déterminisme + LibreArbitre = ThéorieDoubleCausalité

13 février 2011
La recherche de mondes parallèles

Je viens de découvrir - avec quelques mois de retard - que les physiciens du CERN, dans un bulletin publié en octobre dernier, c'est à dire juste après la parution du dernier livre de Stephen Hawking qui popularise la théorie des univers parallèles (ce qui à mon avis n'est donc pas un hasard), réinterprètent eux-mêmes leur recherche au CERN comme visant notamment à découvrir les premières preuves de l'existence de mondes parallèles et de dimensions supplémentaires de l'espace:

Les scientifiques du CERN se penchent sur les univers parallèles

Le bulletin en question: http://user.web.cern.ch/user/Bulletin/38-39-F-web.pdf

En dehors de la reconnaissance officielle du caractère scientifique sérieux de l'hypothèse des univers parallèles, la remarque à mon sens la plus intéressante que contient ce bulletin est la suivante: « les univers parallèles ne pourraient exister que dans les dimensions supplémentaires de type gravitationnel où les photons ne peuvent pas se propager ».

Cette remarque rejoint en effet les conclusions de la Théorie de la Double Causalité qui associe les dimensions supplémentaires de l'espace (qualifiées de dimensions intérieures) à des mondes parallèles reliés par ce que j'appelle la "loi de la gravitation universelle des trajectoires de vie" (ou d'objets, si l'on préfère), parce qu'elle étend notre interaction gravitationnelle bien connue à une interaction qui englobe la totalité du temps, passé et futur: les choses s'attirent donc non seulement dans le présent mais dans toute l'éternité. On ne devrait donc pas parler d'attraction de "masses" mais plutôt d'attraction de trajectoires temporelles (ou de lignes temporelles) d'objets. Ceci aurait le mérite de nous éclairer sur une signification possible des mondes parallèles dans notre vie: en apportant en effet la capacité d'héberger la multitude de lignes de vies potentielles qui sont offertes à nos choix, et qui sont suceptibles de s'attirer les unes les autres, ces mondes parallèles nous font aussi percevoir les conséquences de nos choix: tout changement de notre ligne de vie future s'accompagne necessairement d'un réarrangement de ce futur dans lequel notre nouvelle ligne de vie sera soumise à une loi d'attraction mutuelle impliquant le réarrangement de toutes les autres lignes de vie qui l'environnent. Est-ce alors étonnant, vu sous cet angle, que se produisent des coïncidences étranges ? J'ai précédemment répondu ici à cette question. Paradoxalement, cette réponse n'introduit pas explicitement de loi de gravitation ou d'attraction entre trajectoires de vies, car ce principe d'attraction émerge spontanément d'un raisonnement probabiliste qui considère nos potentiels multiples comme des informations. De quoi se poser la question: la gravité serait-elle donc une illusion ? C'est ce que dit en tout cas le physicien Erik Verlinde, en raisonnant lui-même à partir d'un monde d'informations. Voir ici. Ma propre réponse va donc dans ce sens, mais elle ne concerne ici qu'un univers strictement mécanique, c'est à dire à quatre dimensions. Espérons alors que la question des dimensions de l'espace et de leur nature sera bientôt tranchée par le LHC, et que nous pourrons enfin découvrir le véritable sens de la gravitation (illusion ou autre chose ?), celui qui à mon avis, engendre toute la différence entre les coïncidences et les synchronicités. A suivre...

5 février 2011
La fin du matérialisme mécaniste

Dans leur livre "Le cantique des quantiques" initialement publié en 1984 et récemment réédité en format poche (la découverte), les auteurs dénonçent comme "croyance" et comme "non scientifique" une vision matérialiste mécaniste du monde dont les scientifiques ont le plus grand mal à se débarrasser (sauf de plus en plus de physiciens). Dans cette mise à jour récente de leur livre où les derniers développements de la physique moderne sont présentés dans une postface (comme la gomme quantique à choix retardé) , ils vont aujourd'hui encore plus loin en déclarant:

<<A la suite des expériences successives de Marlan O. Scully puis de Jean-François Roch, et peut-être grace à la publicité faite par Brian Greene, la question du temps en mécanique quantique est devenue un sujet important. Apparemment, dans le domaine de la physique, l'histoire ne dépend pas seulement du passé; elle peut être aussi influencée par le futur >>

Voir aussi la présentation de l'éditeur

Je recommande à tous la lecture de ce livre qui constitue une excellente vulgarisation de la mécanique quantique. Je salue les auteurs qui ont eu le courage de parler objectivement de ses différentes interprétations sans rejeter celles qui donnent une certaine crédibilité à la parapsychologie, en hésitant pas à citer les grands noms de physiciens qui la cautionnent (parmi lesquels des prix Nobel, excepté Pauli qui a été bizarrement oublié). L'interprétation dite "idéaliste" avec inversion du temps (rétrocausalité) de Olivier Costa de Beauregard est ainsi traitée, même si les auteurs l'accueillent avec un scepticisme marqué.

7 novembre 2010
A la recherche d'un éventuel réel quantique

Le dernier livre de Stephen Hawking sorti (en anglais) en septembre 2010 et coécrit avec le physicien Leonard Mlodinow rejoint sur certains points la Théorie de la Double Causalité, bien qu'il soit critiqué à juste titre sur ses positions anti-religieuses que je ne cautionne pas non plus. Ses auteurs se réfèrent néanmoins à la meilleure interprétation de la mécanique quantique, dite du multivers, selon laquelle le cosmos n’a pas une seule histoire. Toutes les histoires possibles de l’univers coexistent simultanément... Mais cela, appliqué à l’univers dans sa totalité remet en question la relation entre la cause et l’effet, indispensable à la science quotidienne. Pour Hawking et Mlodinow, le fait que le passé n’aurait pas une forme bien définie signifie que nous créons l’histoire de l’Univers en l’ « observant », ce qui est à mon sens exagéré. Une chose juste cependant dans ce que dit Hawking, à mon avis: ce n'est pas l’histoire passée de l’univers qui nous crée...

A la recherche d'un éventuel réel quantique

Mes commentaires plus précis: Stephen Hawking est un physicien théoricien de renomnée mondiale qui prend avec ce livre des positions osées, notamment parce qu'elles ouvrent la porte à une interprétation presque "créationniste" de la physique quantique, que je trouve inexacte. L'idée que nous puissions créer la réalité en l'observant dans le présent, l'univers n'ayant donc pas besoin de Dieu, est à mon sens fausse, d'autant plus que cette idée mal assise est souvent largement déformée par des positions ésotériques ou spiritualistes inverses de celles d'Hawking. Le point de vue de la Théorie de la Double Causalité est beaucoup plus mécanique (sans pour autant nier l'existence d'un Dieu qui reste à définir):toutes les réalités possibles se préparent automatiquement dans le futur dès maintenant, et nous ne faisons donc, dans le présent, que faire rentrer dans notre existence concrète une réalité déjà prête parmi tant d'autres, en l'observant effectivement, mais le processus de création-préparation est bien plus subtil que celui décrit par Hawking. Les critiques ont également reproché à ce dernier son soutien sans nuances au multivers et à la Théorie des cordes. Sur ces points, je suis d'accord avec lui car à ce jour, la théorie du multivers (des univers parallèles) est la plus cohérente pour expliquer les résultats de la mécanique quantique. Or cette théorie nécessite l'introduction de dimensions supplémentaires à l'espace, et il est nécessaire, lorsqu'on admet le multivers, de l'insérer dans une théorie (comme celle des cordes) qui rajoute de telles dimensions, mais il y a d'autres alternatives que les cordes...

Ce qui est le plus intéressant dans cette oeuvre contestée de Stephen Hawking, c'est qu'il contribue tout de même à crédibiliser cette idée fondamentale: même à l'échelle macroscopique, tant qu'un phénomène n'est pas "observé" (à préciser: par qui ou par quoi ?), il existe sous une forme potentielle multiple qui consiste dans la superposition de tous ses états possibles. Il ne reste plus aux physiciens qu'à admettre que ce genre de superposition existe non seulement dans le passé, mais aussi, et selon ma thèse, dans le futur, pour que la Double Causalité entre en physique par la grande porte. Le problème est qu'une telle revendication pose inévitablement la question de l'influence possible de notre "esprit" sur la superposition en question, sauf si l'on se résigne à nier totalement l'existence de notre libre arbitre. Quoi qu'il en soit, le dernier livre d'Hawking nous indique en tout cas qu'une transformation de notre vision du monde est bien en cours et qu'elle s'accélére, boostée par les derniers concepts et résultats de la physique moderne (voir ci-dessous).

10 octobre 2010
Le caractère quantique du monde

Le 1er juin 2010, dans la revue Nature Physics, des chercheurs du CEA publient une nouvelle preuve du caractère quantique du monde, mais cette fois ci, et pour la première fois, à notre échelle macroscopique, s'agissant ici d'un circuit électrique supraconducteur, macroscopique car composé de jonctions Josephson et de condensateurs. Ce résultat relance le débat philosophique autour du concept de réalisme du monde qui anime les physiciens depuis près d'un siècle: les propriétés des objets existent-t-elles avant d’avoir été mesurées ou sont-elles au contraire définies par des superpositions d’états ? Concrètement, un objet peut-il, par exemple, se trouver simultanément à plusieurs endroits différents avant d’avoir été observé ?

Une nouvelle preuve du caractère quantique du monde

Mes commentaires: il s'agit d'un nouveau résultat fondamental de la physique qui nous démontre que certains objets, pourtant bien réels, peuvent ne pas obéir au réalisme, dans le sens où leurs manifestations n'obéissent pas à d'hypothétiques états internes (car inexistants avant d'être dévoilés par la mesure) mais à la manière dont on les observe (par cette mesure): un début de preuve que la réalité que nous observons n'existe pas (ou existe à l'état multiple) indépendamment de la façon dont nous nous immergeons, nous observateurs, dans cette réalité. Reste à savoir quels sont exactement les observateurs-instruments doués de cette faculté de faire se manifester ce qui n'est pas encore réel ? Faut-il être conscient (à l'extrème), ou suffit-il au contraire d'être un objet inerte déjà réel (donc observé ?) de l'environnement, interagissant avec un nouvel objet pas encore réel, mais en phase d'entrer dans la réalité grace à cette interaction ? Ce n'est pas si simple...

 

29 septembre 2010
Les preuves de l'indéterminisme

Dans un article intitulé "Peut on démontrer l'indéterminisme de la nature ?" (selon ma traduction), et publié dans un livre à paraître: "Probabilities in Physics" (Oxford University Press), le Professeur Christian Wüthrich de l'Université de Californie à San Diego met en avant, comme parfaitement valides, deux preuves de l'indéterminisme de toute la nature, reposant sur le Théorème de Gleason et sur le Théorème du Libre Arbitre (Free Will Theorem). Il déclare en conclusion: Laissez moi être clair, les preuves basées sur ces théorèmes sont parfaitement valides. C'est juste qu'elles n'ont pas les moyens de concurrencer les théories déterministes en physique fondamentale.

Can the world be shown to be indeterministic after all?

Christian Wüthrich termine sa conclusion en déclarant toujours en vie - et même en pleine forme - cette proposition du grand philosophe Kant (Critique de la Raison Pure) citée dans son article (A444):

«La causalité, en référence aux lois de la nature, n'est pas uniquement la causalité selon laquelle nous pouvons déduire tous les phénomènes de l'univers. Pour rendre compte de ces phénomènes il est nécessaire d'admettre une autre causalité, celle de la liberté

Mes commentaires: La physique étant entièrement fondée sur le déterminisme inscrit dans ses équations de base (et sur la causalité qui lui est associée), il n'est simplement pas possible de modifier un peu la physique pour l'adapter à l'indéterminisme, car il serait nécessaire de tout repenser. Or, comme cela n'est pas envisageable, d'autant que le modèle standard de la physique, bien que non unifié, fonctionne très bien pour décrire l'univers physique, il est impossible de s'en passer et il faut donc faire avec. Ce ne sont donc pas quelques théorèmes vrais, mais inutiles sur le plan expérimental (faute d'équations prédictives), qui vont l'empécher.

13 septembre 2010
La gravité est une illusion

Erik Verlinde, physicien à l'Université d'Amsterdam, déclare: « Pour moi, la gravité n'existe pas, la science s'est penchée sur la gravité de la mauvaise façon. Il y a quelque chose de plus fondamental, à partir de laquelle la gravité émerge». Cette force n'est rien de plus que le produit de la propension de la nature à maximiser le désordre... la suite sur:

La matière... ne ferait pas vraiment le poids

Pour en savoir plus, lire le mensuel "science et vie" de septembre 2010.

Mes commentaires: La propension de la nature à maximiser le désordre dans le sens du temps, ne serait-elle pas mieux conçue comme une propension à maximiser l'ordre dans le sens inverse du temps ? En reliant la gravité à une telle propension, La théorie de Verlinde rejoint ainsi la loi de convergence des parties, à l'origine de l'attraction universelle (des trajectoires de vie), selon le déterminisme inversé de la théorie de la double causalité.

23 juillet 2010
Le temps n'existe pas

Selon Carlo Rovelli, Physicien Théoricien, Professeur à l'Université de la Méditerannée, il faut oublier le temps. D'après la théorie de la gravité quantique à boucles, l'évolution de l'univers se ferait indépendamment du paramètre "temps", ce paramètre n'étant plus considéré comme dynamique. Le temps ne serait plus le contenant du devenir, du changement ou de l’évolution. Pour en savoir plus:

Quand l'heure est venue d'oublier le temps

Mes commentaires : si les choses évoluent hors du temps, à fortiori hors du présent, que signifie "évolution" ? Comment concevoir l'évolution ? Une chose est sure: le présent continue d'exister au moins pour notre conscience, même si l'univers physique n'évolue plus dans le présent. Cela voudrait-il dire que du point de vue de notre conscience présente, Les choses pourraient évoluer à tout instant du temps, passé comme futur ? La question est posée.

Mars 2010
Promenade quantique

L'idée d'un équivalent quantique au phénomène de marche aléatoire avait été formulée par le théoricien Richard Feynman en 1965, année où il obtint le prix Nobel de physique. Son idée était fondée sur une propriété fondamentale de la mécanique quantique appelée « superposition d'états ». En réalisant une expérience où la superposition quantique est détruite par observation pendant la "marche" de l'atome, des physiciens allemands ont pu la transformer en une marche aléatoire « classique ». Il ont alors mesuré que l'atome était à l'issue de cette marche (de 23 pas) beaucoup plus proche (de sa position de départ) que lorsqu'on observe pas les détails de cette marche, conformément aux prédictions de Feynman. Piur en savoir plus, lire cet article publié dans "la recherche":

Les atomes en état de marche quantique

Mes commentaires: cette expérience démontre que les choses n'évoluent pas de la même manière suivant qu'on observe ou non leur déroulement temporel, et ceci non seulement à l'échelle quantique mais aussi à l'échelle plus macroscopique du déplacement prolongé d'un atome. Elle confirme aussi ce qu'on savait déjà à l'echelon quantique: tant qu'on a pas observé des particules celles-ci évoluent simultanément selon toutes leurs multiples possibilités indéterministes d'évolution.

décembre 2009
Le théorème du libre arbitre

La revue "Pour la Science" publie un article de vulgarisation des travaux de deux mathématiciens, John Conway et Simon Kochen, qui viennent de démontrer un théorème qui signifie que si nous sommes libres, alors les particules élémentaires le sont aussi:

Libre arbitre et mécanique quantique

Mes commentaires: il s'agit d'une conclusion ayant pour but de confonter les physiciens, d'une façon légèrement provocante, à certaines conséquences philosophiques de la mécanique quantique. Cependant ce théorème ne vaut que si l'on accepte ses trois axiomes. Les deux premiers d'entre eux étant incontestables, car entièrement confirmés par de nombreuses expérimentations reconnues, il repose finalement surtout sur le troisième, qui suppose fondée la causalité et notamment, l'interdiction qu'un évènement futur puisse influencer un évènement passé (ou présent). La levée de cette interdiction aurait donc le mérite de sauvegarder notre libre arbitre tout en évitant d'en attribuer un aux particules, faisant ainsi sombrer la mécanique quantique dans l'ésotérisme.

novembre 2009
Le futur pourrait-il influencer le présent ?

Dans une série de papiers publiés sur le site consacré à la physique arXiv, deux physiciens de renom, Holger Bech Nielsen et Masao Ninomiya, estiment que les ratés du LHC (comme celui du United-States supercollider) pourraient être une sorte d’avertissement du futur. Pour faire très, très simple, le futur influencerait le présent pour empêcher les découvertes sur le boson de Higgs. Les théories sur l’influence du futur sur le présent sont d’une telle complexité qu’il n’est vraiment pas aisé de les expliquer... Pour en savoir plus, lire cet article du Monde:

Le LHC, l'oiseau et le morceau de pain

Mes commentaires: c'est la première fois, à ma connaissance, que l'hypothèse d'une influence du futur sur le présent (par des physiciens renommés, qui plus est), se retrouve ainsi médiatisée. Difficile d'espérer mieux au moment même de la création du site www.doublecause.net et de la sortie de ce livre "La Route du Temps":