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Quand nos Maîtres spirituels ne sont pas toujours

Quand nos maîtres spirituels ne sont pas toujours

des moines bouddhistes aux sourires radieux

Une nouvelle histoire vécue par Pierre Lagrange

L’épisode du rupteur de la Ford ( ici ) avait fait “ir-ruption” dans ma représentation du réel, ou du moins la façon mécaniste dont je croyais jusque là avoir compris le fonctionnement...

La magie de l’histoire était superbe et chaque fois que je la racontais, je lisais dans les yeux des personnes qui la goûtaient, le pétillement de l’enfant ébahi.

Mais je sentais bien que, derrière l’apparente coïncidence, se cachait une dynamique appelant à un dialogue plus interactif, une réponse en écho à nos intentions les plus profondes..

 

Peut-être “l’écho-incidence” et moi pouvions nous “co-incider” ?

 

Le calembour étant chez moi une activité cérébrale quasiment incontrôlable, j’entendais derrière ce mot illusionniste, LA MAGIE, un sens caché bien plus subtil : l’AME AGIT.

Chez moi, les jeux de mots surgissent tels des petits diables prompts à ouvrir des brèches dans l’assemblage des mots, fracturer les évidences et par recombinaison, proposer par dessus le “raisonnant” un nouveau sens “résonnant”.

Preuve en est : du côté du noble art qu’est l’étymologie, diable, diabolique (latin : diabolus, du grec Διάβολος signifie « celui qui divise » ou « qui désunit », par opposition à symbole, symbolique, issu du grec verbe sumbalein σύμβολον, qui signifie « mettre ensemble »...

On voit bien là que l’un ne va pas sans l’autre.C

 

L’alliance du dia-bolique et du sym-bolique guérit la dualité de nos “rives-alitées”...et paf !

 

Trêves de bavardage de ce “mental haut pétillant” (tient le diabolo menthe n’est pas loin), voici une petite histoire initiatique vécue il y a deux ans, qui, je suis sûr, vous plaira :

 

_ ° _

 

Cela faisait quelques temps déjà que je me questionnais sur mon “masculin”.

Mon parcours de vie m'a amené à explorer sous des formes différentes la “fonction tierce”, depuis l'éducation spécialisée jusqu'à mon métier d'écoutant en passant par d'autres activités annexes où il est fait appel à mes capacités de médiateur. Toutes ces expériences, dans mes représentations, faisait plutôt appel à ma part féminine, en creux, qui accueille plus qu’elle ne sollicite….et un doute s'était instillé peu à peu :

Quid de mon masculin ?

 

Cette question du moment n'avait rien d'une coquetterie intellectuelle...Elle venait régulièrement se poser sur mon épaule, telle la perruche de mon profil FB...Elle ne venait pas du mental, cet illusionniste que je connais si bien, qui, en arrière fond catégorise, classe en terme de valeur, de bien ou mal, de vrai ou faux...La réponse ne pouvait donc pas venir de là...

 

Donc, comme à l'habitude, je posais la question à cette partie de moi-même * :

 

Quel problème avais-je avec mon masculin ?

En avais-je un ou justement aucun ?

 

Jusqu’à présent les questions avaient eues besoin d'être écrites, mise dans une enveloppe, timbrée (en quelque sorte une façon de lui donner une densité matérielle),  et envoyée à l'adresse suivante :

UNIVERS,

Route des étoiles

Cette fois ci, la commande était passée sans artifice...



Quelques semaines plus tard...

 

Cela faisait déjà une bonne demi-heure que je tournais dans mon lit. Je pensais que le réveil n'allait pas tarder à sonner mais comme rien ne se passait, je me résolu d’y jeter un coup d'oeil :

 

- 2 HEURES DU MATIN ! Il n'était que 2h !!!

 

Vu l'état d'éveil dans lequel j'étais je savais que la journée qui allait suivre serait “vaporeuse”.

Je décidais de me lever et de me coller devant une redif de La Chaine Parlementaire qui pourrait être suffisamment soporifique pour me faire replonger...Mais rien à faire.

 

Le portail de l’entrée se mit à faire un bruit épouvantable, comme si un chien, coincé entre les grilles, essayait de s'en extraire tant bien que mal...Craignant que ce vacarme ne réveille toute la maisonnée, et  jusqu’à celle mon voisin,  je sorti d’un bond dans le plus simple appareil, nu de la tête au pied maugréant contre ce stupide animal...

 

Ce n'était pas un chien que j'entrevoyais, mais la roue de mon VTT perchée à deux mètre de hauteur,  qui semblait s'exercer à un “Tout Terrain” un peu spécial...Je réalisais que quelqu'un était en train de me subtiliser mon destrier.

J’allais me précipiter sur lui quand je réalisais la tenue dans laquelle j’étais...Même les coups de sang les plus intenses ne viennent pas à bout d’un tabou aussi profondément ancré : on ne sort pas de chez soi à poil...

Soit, mais le temps que je remonte me rhabiller, l’oiseau se serait fait la belle..

J’enfilai donc un simple tee-shirt et sorti la colère au ventre, pour ne pas dire ailleurs...

 

L’empoignade fut brève, réduite à quelques prises chaotiques étant donné l’étroitesse du passage dans laquelle elle se déroulait. En quelques secondes le type lâcha prise et parti en courant sans demander son reste, à mon grand étonnement d’ailleurs, car je n’avais pas eu le sentiment d’avoir eu le dessus...peut-être la tenue improbable dans laquelle j’étais lorsque je m’étais jeté sur lui...

 

Bref, le souffle court, le coeur à cent à l’heure, boosté d’adrénaline, je rentrais m’affaler sur le canapé secoué d’un éclat de rire intérieur

 

- Alors là, c’était sûr, je ne me rendormirai pas de si tôt !

 

Une fois calmé, je fut pris d’un fou rire irrationnel. Je mis ça sur le compte d’une défense psychique mais l’évènement avait quelque que chose de comique et de décalé. Comme à chaque situation de cet ordre, la question venait rapidement à mon esprit :

 

- Mais qu’est-ce que cette histoire venait faire là ?

 

A l’expérience souvent répétée, je savais qu’elle venait comme une réponse à une question, à la dérobade si je puis dire...Je ne mis pas longtemps à faire le lien et je ris franchement de l’aventure :

le MASCULIN ...voilà la réponse à LA question, tout simplement !

 

Une voix intérieure me fit le commentaire :

- Bien...alors récapitulons : 53 ans, entrain de te battre à poil à 2h du matin avec un gugus qui voulait te faucher ton VTT...mmmh...des commentaires ?

- Ok...Ca va...ca va ! J’ai compris ! J’ai la réponse à ma question ! pensais-je en souriant.

 

Vu d’où je viens, vous aurez compris que le “se foutre sur la gueule” n’est pas ma voie privilégiée de résolution d’un conflit, mais l’évènement montrait que je savais aussi faire ça : ma part animale, qui venait de trouver matière à expression, venait de trancher dans le vif de la question du moment...

A propos de “trancher dans le vif”, je constatais une belle entaille à la cuisse droite, vraisemblablement faite au cutter, laissant présager d’une belle cicatrice, peut-être pour que l’évènement fasse trace et qu’il ne soit plus nécessaire que j’y revienne.

 

Je n’eu même pas l’idée de porter plainte vu que l’”en-quête” de sens avait désigné le fauteur de trouble : moi-même ! J’étais “en-robé” du doute de mon masculin et le voleur était venu m’en “dé-rober” au point d’être nu dans la confrontation...

 

Franchement la vie a de l’humour !

A à la différence de l’histoire précédente, cette fois-ci, j’avais consciemment engagé la “conversation”*

 

Mais quoi de plus naturel puisqu’il s’agit d’une Double Causalité.

 

Pierre Lagrange



* “QUOI DE PLUS NATUREL QUE DE PARLER ENSEMBLE” “Dialogue avec l’ange” Aubier, 1990 p. 237