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RELATIVITÉ (DU SPIRITUEL DANS L'ÉVOLUTION)

ORDALIE (préface de GANDHI FACE À L'AXE)

par Ian Delande

(Le document en question est disponible ici: http://recherchegandhienne.wordpress.com ou http://iandelande.wordpress.com/)

Contrairement à l'adage "il n'y a de progrès scientifique sans guerre", il s'agit de plusieurs études qui se prétendent non seulement gandhiennes, mais aussi scientifiques. Outre le fait que celles-ci prennent corps dans les Sciences de la Vie - furetant entre la paléontologie et la zoologie -, elles cheminent ensuite vers la psychologie jungienne, et s'émancipent vers l'infiniment petit et l'infiniment grand. Une recherche qui se veut naturaliste, même si elle s'évade légèrement de ses frontières habituelles.

Un préambule d'une vingtaine de pages donne une interprétation originale des travaux du Professeur en Psychiatrie Ian STEVENSON, un spécialiste qui répertoria de très nombreux cas présumés de "réincarnation" (environ 2000, dont 200 mis dans la littérature) - ceci parmi une dizaine de cultures (asiatiques bien sûr, mais aussi proche orientales, africaines, européennes et américaines). Il observa un protocole des plus stricts à l'encontre, d'une part, d'évocations souvent faites par de jeunes enfants, d'autre part, des marques corporelles de naissances (parfois si gravissimes qu'elles demandent des interventions chirurgicales dés la naissance), enfin des rêves plus ou moins explicites produits par la mère des sujets, sinon leurs proches. Sans nier les diagnostiques faits par STEVENSON, le parti pris de ces études invalide néanmoins l'idée d'une "réincarnation" en tant que telle, en lui attribuant un tout autre processus, lequel transcende la biologie et la psychologie, et appelé "aléthéisme" : un néologisme créé pour l'occasion. En cela : la vie se réfère à de multiples réminiscences généralement inconscientes d'expériences physiques et psychiques d'autres êtres vivants, aucunement univoques, et ceci en vue de l'exigence d'une constante actualisation.

La suite du document donne une typologie exhaustive des différents points caractérisant l'aléthéisme, laquelle débouche sur la création d'un algorithme. Toutefois, la constitution de l'algorithme oblige à éluder le facteur temporel. C'est en ceci que l'algorithme voit comme salvatrice la THÉORIE DE LA DOUBLE CAUSALITÉ de Philippe GUILLEMANT. En effet, celle-ci suppute une conjonction entre le physique et le psychisme, selon un processus qui s'octroie un sens à lui-même, pour l'instant encore à un niveau individuel.

Ensuite, l'algorithme est amené à un niveau spécifique lorsqu'il lui est attribué différents principes jungiens, tels l'archétype (une architecture inconsciente propre à l'espèce et qui forge l'individu) ou la synchronicité (ce qui donne force à la LOI D'ATTRACTION UNIVERSELLE brillamment exposée dans le livre de Philippe GUILLEMANT). L'on constate que tous les points inférant aux concepts de Carl Gustav JUNG étaient déjà présents dés la conception de l'algorithme. Vient ici la décomposition des articulations internes à l'algorithme, lesquelles incorporent les concepts d'art, de science, de religion, de culture, de rêve et d'émotion.

C'est alors que l'algorithme suppose de multiples niveaux supplémentaires - allant de l'infra-atomique jusqu'à l'universel -, pour se voir complexifié par l'adjonction des systèmes symbiotiques - habituellement rencontrés chez les plantes, les animaux et les champignons et le monde des microbes -, et en sus lui ajouter la construction langagière - ultime progrès anthropique.

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LES HOPIS

par Vahé Zartarian

Les Hopis ont du temps une perception qui diffère radicalement de la nôtre. Ainsi n'ont-ils aucune notion d'un temps s'écoulant de manière linéaire et continue, et entraînant dans sa course tous les objets de l'univers, du passé au futur à travers le présent. Leur langage même est dépourvu de tout mot, expression, tournure grammaticale, conjugaison, ou quoi que ce soit d'autre faisant référence explicitement ou implicitement à ce que nous appelons le temps, ni au passé, présent et futur, ni à la durée, ni encore au mouvement (qui serait conçu comme déplacement et pas comme un processus de transformation globale). Pourtant la langue Hopi est extrêmement riche et permet de rendre compte de tous les phénomènes observables dans l'univers. Cela signifie donc qu'ils font de la réalité un découpage complètement différent du nôtre, dont découlent nos divergences sur le temps.

Notre découpage à nous se fonde essentiellement sur la notion d'objet substantiel, solide en quelque sorte, doté de diverses qualités. Par exemple " tomate rouge ", ou " dieu d'amour ". L'existence est donc constituée d'une forme, sorte de contenant (la tomate), à quoi s'ajoutent diverses propriétés, non douées de forme évidemment, en quelque sorte des contenus (la couleur rouge). Notre langage, avec sa structure prédominante Sujet-Verbe-Objet, et avec l'omniprésence des verbes " être " et " avoir ", est à la fois le révélateur et le constructeur de cette ontologie : la tomate est rouge, la tomate a une couleur rouge, etc. Les Hopis, eux, voient le monde non pas en termes d'objets, comme nous le faisons, mais en termes d'événements (une forme verbale comme l'affreux néologisme " événementiser " conviendrait sans doute mieux à leur pensée).

Ces événements appartiennent à deux catégories, les " manifestés ", et les " non-manifestés " (là encore un néologisme évitant la négation serait plus approprié). Les événements manifestés comprennent tout ce qui est accessible aux sens, tout notre univers physique donc, sans distinction pour eux entre passé et présent. Les événements non-manifestés comprennent tout ce qui pour nous appartient au futur, ainsi que, d'une manière totalement indiscernable, tout ce qui est du domaine de l'esprit (que les Hopis placent dans le coeur), l'esprit de l'homme mais aussi l'esprit de tous les êtres vivants, de toute la nature, bref de tout ce qui existe. Dans cette ontologie, l'existence n'évolue pas du passé vers le futur. Elle passe du non-manifesté au manifesté selon des modalités qui sont propres à chaque être.

Site web de Vahé Zartarian: http://www.co-creation.net

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JE SUIS LE ROI DE LA MONTAGNE

par Serge Rustin

<< ... Je suis le roi de la montagne .. j'en connais tous les détours .. .. j'aime les fleurs, j'aime les femmes... un vrai roi n'a pas mon bonheur ...>>. Si vous voulez écouter la suite de ce poème lyrique je vous conseille de suivre ce lien:

http://www.rustin.fr/content/view/80/2/1/1

et d'appuyer sur « play », écoutez c'est une chanson d'avant guerre

Tout ceci pour dire que Philippe Guillemant est une sorte de vitaliste scientifique qui s'expose nécessairement à la polémique des mécanistes ...

La lecture de son livre m'a inspiré la philologie suivante :

Don de soi : apprendre (humilité, patience), prendre des risques (détachement, courage), convaincre (charisme, clarté).

Amour : connaît toi toi-même et devient ce que tu es (j'adore les philosophes grecques), consent aux nécessités de ta volonté vers la puissance alors tu seras un homme libre, « amor fati », tu aimeras ton destin, TU AIMERAS LA VIE (j'adore Nietszche). Aimer son destin c'est entre autre être capable de visualiser les branches de son arbre de vie.

Intention : conviction, passion. En voilà des modificateurs puissants de notre présent (immédiat) qui vont bien entendu tracer une ou plusieurs routes dans l'arbre de vie du futur.

[ma] Biographie : j'ai une fenêtre temporelle (du type FIFO) assez étroite : un an vers le passé, quelques mois vers le futur (peut-être 2 mois maintenant). Donc une fenêtre glissante de 14 mois : comme un très jeune enfant (le lion se métamorphose en enfant.. encore Zarathoustra !!) l'enfant utilise la résilience pour modifier son présent (surtout si celui-ci le perturbe), il construit un monde futur avec l'innocence du devenir où il va se réfugier comme dans un monde parallèle. L'enfant a un énorme talent : avec une vielle ampoule, quelques bouts de carton et une ficelle il construit un vaisseau spatial et il part combattre les extraterrestres, l'ampoule casse et l'aventure se transforme.

La résilience est une thérapie qui aide à se (re) construire et qui profite de tous les incidents de parcours pour choisir d'autres « tuyaux » tracés dans le futur.

La création artistique est une sorte de résilience « adulte » dont le but est la jubilation (partagée si possible), elle aussi profite d'un parcours qui peut-être assez accidenté, soumis aux rencontres les plus « improbables », comme une bavure sur l'aquarelle qui devient un lac de montagne qui n'existe pas dans la réalité, comme une mélodie sur mon synthé qui a pour point de départ un buzz technologique, l'accident inspire !!

On pourrait traduire résilience par "résistance par le rêve", c'est une traduction très minimaliste soit, mais assez pertinente, l'enfant ne vit PAS dans le présent sauf pour sursoir à ses besoins essentiels, quand il ne peut pas les satisfaire, il s'échappe dans d'autres réalités qu'il fabrique comme des mondes parallèles et ceci au delà d'un espace temporel connu (ni présent, ni passé ni futur).

La création artistique procède d'un mécanisme semblable (et pas uniquement de l'intuition ou de l'inspiration): par exemple le compositeur de musique (de sexe masculin) est motivé par la perte de sa voix d'enfant, il écrit de la musique pour toutes les "voix" : des plus graves aux plus aigues etc ... Ce n'est pas du non agir, ni du laisser agir, c'est l'intention puissante (du compositeur) qui tient la plume sur la partition et lui entend le chant de SA muse, muse c'est plus beau à entendre qu'idiosyncrasie !!

Tout ce qui est exposé ci-dessus relève-t-il - apparemment - de la simple causalité ??

Non ! pour l'homme sensible (aux signes) non ! pour le myope à la vue perçante assis sur son bouchon flottant au milieu de la marre et qui observe les nouveaux rivages qui défilent à l'horizon au grès des remous. L'Intention puissante transforme la réalité : l'ombre du pot de fleur en chat noir, le chiffre 18 en passe-partout qui ouvre toutes les portes, l'intention puissante exaspère la vigilance pour attraper les objets nécessaires visibles ou invisibles, l'intention puissante attire les remous qui bougent le bouchon vers les rives du futur.

Attention ce qui est valable pour Durand ne l'est pas pour Dupont, idiosyncrasie oblige, chacun est déterminé par son héritage génétique (grand, faible, blond, myope..), le cadre de son éducation et de son milieu social, et enfin par l'émotionnel (au sens large) lié aux incidents du parcours de la vie (voir Freud entre autre). Bref tout ceci construit le corps, l'âme (??) et l'esprit (??) de chacun. En tout cas tout ceci limite grandement le libre arbitre tel qu'on l'entend.

L'homme libre c'est celui qui consent aux nécessités de sa volonté vers la puissance (son désir de vie) et qui aime son destin (il devient ce qu'il est).

Site web de Serge Rustin: http://www.rustin.fr

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