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La grande illusion de la science matérialiste

La grande illusion de la science matérialiste

Non, ça ne bouge pas. Si, ça bouge. Non, ça ne bouge pas, puisque c'est un jpeg.

Dans mon livre << La physique de la conscience >> je me montre très affirmatif en dénonçant dès l'introduction (page 13) :

<<... la grande illusion de la science, à savoir son erreur fatale de ne pas percevoir que tous les phénomènes macroscopiques dépendent intimement de tout ce qui se passe dans l’infiniment petit, de ne pas comprendre que tout l’espace-temps*, et tout ce qui nous arrive quotidiennement, est obligatoirement sous contrôle quantique... de la conscience ! >>

Je résume les arguments de cette affirmation sur cette page, tout en ajoutant des précisions en complément à ceux du livre.

Cette grande illusion a pour origine un amalgame entre le légitime postulat du déterminisme, sans lequel aucune démarche scientifique n'est possible, et la croyance solidement implantée selon laquelle ce déterminisme devrait être fondé sur une mécanique qui opère dans le temps ordinaire; comme s'il existait un "front du présent" avant lequel tout est créé et après lequel rien n'est encore créé, la mécanique devant jouer le rôle créateur: voici l'erreur qui bloque la remise en question de notre conception du temps pourtant imposée par Einstein depuis un siècle.

Cette croyance étant entretenue malgré les progrès de la physique qui la contredisent, elle plonge dans un réductionisme depuis plusieurs siècles toutes les sciences, au premier rang desquelles la physique, dont il n'est pas étonnant qu'elle se déclare aujourd'hui en crise via d'illustres physiciens: certains spécialistes qui se sont penchés à son chevet ont diagnostiqué une schizophrénie bipolaire. A cause de cette maladie, l'humanité reste plongée dans un matérialisme aveugle et dégénératif.

Dans "La physique de la conscience", j'ai laissé de coté sans trop le développer un argument que je considère comme puissant à l'encontre d'une telle croyance, pour ne pas trop casser la tête du lecteur. L'intérêt du raisonnement que je propose sur cette page est que malgré son coté "prise de tête", il ne repose que sur des bases parfaitement admises et évite en particulier le recours à un changement de notre conception du temps.

Cet argument se décline en deux parties (A) et (B):

(A) On peut déduire de la physique que l'information associée à la position et la vitesse d'un objet est toujours une quantité finie et limitée.

(B) On peut démontrer que dans ce cas, un contrôle quantique de l'espace-temps est inévitable et qu'il doit se faire hors du temps.

La raison pour laquelle les conclusions (A) et (B) sont ignorées, négligées ou retardées par les physiciens est leur incompatibilité avec les équations de la physique que ces conclusions font apparaître comme approximations du réel, du fait que l'espace perd sa continuité (les équations ont besoin de cette continuité). La grande illusion de la science est donc, selon mon diagnostic, due au fait que la physique des équations impose une continuité contradictoire et avec elle, l'existence réelle mais contradictoire d'un espace à trois dimensions dans lequel tout objet, aussi petit soit-il, peut être repéré par six coordonnées (positions et vitesses) dotées chacune d'une quantité d'informations infinie, c'est à dire d'une précision infinie.

Retenez donc bien ceci: l'erreur de la mécanique, pourtant reine des sciences, est fondée sur les infinis qu'elle introduit implicitement via ses équations dans tout objet, aussi minuscule soit-il.

En réalité, elle ne peut faire autrement car les équations travaillent sur des nombres réels, le problème étant que ces nombres réels n'existent pas ! Ils sont eux-mêmes indéterminés. Ils font appel à des séries de chiffres (ex: 1.23563456098....) qui ne peuvent pas se poursuivre jusqu' à l'infini et je rejoins Nicolas Gisin sur ce point.

Il existe pourtant en physique 4 raisons objectives de mettre en évidence (A) pour constater une telle erreur:

(1) L'information est une grandeur physique qui satisfait au principe de Landauer qui implique que manipuler des bits d’informations demande de l’énergie, l'énergie correspondant à 1 bits étant égale à k ln(2) (un nombre tout petit). Il est donc impossible que l'information soit infinie, sans quoi l'énergie serait infinie. Ceci a été vérifié expérimentalement pour la première fois en 2012 (en France, ENS Lyon) et continue de l'être aujourd'hui par d'autres équipes, par exemple aux USA.

(2) La théorie des cordes impose qu'aucune longueur inférieure à la longueur de Planck (1,616 10-35 mètres) n'ait de sens physique, ce qui veut dire que l'information relative à la position de tout objet est obligatoirement limitée.

(3) La théorie de la gravité quantique à boucle impose la même restriction et limite plus généralement la quantité d'information associée à tout objet physique quelque soit la grandeur physique à laquelle elle correspond (discrétisation de la masse, énergie, temps,...). Cette théorie est à mon sens dans la bonne voie mais elle reste logiquement handicapée par la difficulté qu'il y a à vouloir absolument la boucler à l'aide d'équations pour finir le travail: à mon sens, il faut recourir à une cybernétique de l'espace-temps pour y arriver.

(4) Le principe d'incertitude d'Heisenberg limite la quantité d'informations relative à la phase (positions et vitesses) de tous les objets physiques, d'où il résulte que le produit de l'incertitude sur la position et sur l'impulsion d'une particule possède une valeur minimale (voir ici ma publication à ce sujet).

En plus de ces 4 raisons objectives, il existe une raison fondamentale et intuitive qui permet de comprendre cette limitation, c'est à dire l'erreur du présupposé d'infinité de l'information relative à tout élément de notre réalité.

Cette raison se fonde sur l'idée aujourd'hui plutôt bien acceptée que notre réalité telle qu'on la perçoit n'existerait pas: ni l'espace, ni le temps, ni la matière. La description que nous fait la physique de ces ressentis pourtant évidents pour nos sens ne correspond plus du tout, en effet, à ces sensations. Espace, temps et matière ne sont donc plus que des perceptions qui nous masquent la vraie réalité physique , celle qui devrait faire l'objet d'une vraie science dure et qu'il ne faut donc plus confondre avec notre réalité apparente. La vraie réalité pourrait être infinie, mais il ne faut pas s'étonner que la réalité apparente que nous percevons soit finie dans la mesure où il ne s'agirait que d'une partie finie de la vraie réalité, rendue accessible à notre conscience après avoir été déformée par notre cerveau: elle est donc forcément différente du réel que la science cherche à décrire. Si nous les confondions, nous fairions la même erreur qu'un spectateur qui prendrait un film pour la réalité, de par sa sensation d'y être immergé. Or le film qu'il regarde a tout juste la bonne résolution spatiale en termes de pixels pour provoquer cette illusion. On fera alors mieux la différence entre science molle et science dure en ce qu'il est préférable pour pratiquer cette dernière d'explorer la vraie nature derrière les apparences plutôt que de regarder des films dont on ne sait même pas comment ils sont réalisés. Car la physique rend bel et bien subjective et donc "cinématographique" la nature que l'on perçoit autour de nous.

Il en résulte qu'en persistant à raisonner avec les notions de temps, d'espace et de matière, l'idée que nous nous faisons du réel sombre obligatoirement dans la spéculation: les théoriciens des cordes spéculent beaucoup en faisant appel à des univers parallèles peu crédibles qui conservent les notions d'espace et de temps; les théoriciens des boucles spéculent un peu moins en s'écartant de ces notions, mais ils font tout de même appel à des pullulements de quantas probabilistes que l'on peine à se représenter et dont l'aspect probabiliste introduit un hasard éminemment douteux. Voilà donc la crise de la physique: son interprétation dans un cadre matérialiste (négation de (B)) mène à des spéculations foncièrement douteuses.

Toutes ces spéculations peuvent ainsi être considérées comme issues de l'ignorance de (A) puis de (B), par acharnement thérapeutique à rechercher des équations pour "boucler la physique" alors que (B) impose un contrôle quantique hors du temps, dont j'explique dans mon livre qu'il doit conduire à privilégier la voie cybernétique et remettre les équations à leur place: de simples outils, et non des Dieux.

Je vais maintenant considérer (A) comme acquis pour démontrer (B).

Dans la seule réalité objective qui nous soit accessible, nous avons par chance une loi qui fonde la science: la causalité. Elle n'est pas remise en question et l'on oubliera ici la question de savoir si elle est renversable ou non: oublions donc la rétrocausalité, au moins provisoirement. Chassons les démons de la physique et les anges quantiques. Chassons toute spéculation. Soyons plus rationnels et réalistes que nos amis physiciens théoriciens trop penchés sur le rève, faute de savoir mettre les mains dans le cambouis: ma spécialité.

Ceci étant admis, nous allons voir qu'avec cette limite apportée à l'information nous allons devant un problème. Pour le mettre en évidence, revenons à l'essentiel: tout dans la nature est mouvement de matière. Simplifions ces mouvements et cette matière à l'extrème en prenant le modèle du billard, et prenons deux boules qui s'entrechoquent. On aurait pu tout aussi bien prendre des atomes, des molécules, des personnes, des planètes, etc. Les conclusions que je vais établir ici sont valables quelque soit la loi qui régit les interactions (electromagnétisme, gravitation, inertie, ...), à partir du moment où celles-ci sont dispersives: une dispersion a lieu lorsqu'un choc ou une rencontre à distance entre deux objets quels qu'ils soient a pour effet de modifier leurs trajectoires ultérieures. Même la marche sur un sol rocailleux ou dans une foule est une interaction dispersive.

La question est: qu'en est-il de l'information relative à ces objets, avant et après leur rencontre ? Vous allez voir que le problème posé est tout bête, mais qu'il est par contre très difficile à résoudre, d'où le fait qu'il soit ignoré.

Méditez bien la figure ci-dessus, qui illustre très bien le problème: l'information relative à la boule de gauche (en bleu ou vert, c'est la même) est entachée d'une incertitude (distance entre bleue et verte) qui provient du fait que cette information est finie. Le problème est qu'après le choc, cette incertitude augmente d'une manière croissante qui peut devenir considérable, même s'il n'y a pas d'autres chocs (qu'il y en ait ou pas, c'est inévitable). Autrement dit, en généralisant on peut en déduire que toutes les interactions dispersives entre objets de la nature s'accompagnent obligatoirement d'une perte d'information qui ne fait que s'amplifier avec le temps, tant qu'il y a du mouvement (perte d'information = augmentation de l'incertitude).

Mieux encore: on remarquera que plus les boules sont de petite taille et plus l'angle entre les deux axes qui relient le centre de la boule orange et le point du choc est grand. Il s'ensuit que la dispersion est d'autant plus élevée que les interactions ont lieu entre objets de petite taille: il ne faut d'après moi pas chercher plus loin la raison de l'indéterminisme à l'échelle quantique. La seule différence entre la mécanique classique et la mécanique quantique est que cette dernière est obligée de gérer des trajectoires multiples superposées (la particule est partout à la fois dans une zone d'incertitude) à cause de la perte d'information immensément plus rapide à l'échelle quantique. Voyons maintenant plus précisément celà.

Pour estimer cette perte d'information, j'ai réalisé des simulations numériques assez poussées d'un billard dans lequel j'ai fait varier le nombre de boules, le diamètre des boules et l'incertitude sur les conditions initiales, tout en faisant attention d'arréter mes calculs au moment où la perte d'information les rendait faux, ou disons aléatoires pour cause d'indéterminisme, chose que les physiciens ou les mathématiciens ne font jamais à ma connaissance; soit parce qu'ils ignorent le problème (cas très général), soit parce qu'ils ne savent pas comment prendre cette précaution. C'est en effet très compliqué à prendre en compte en informatique et bien que je sois très expert en ce domaine je ne détermine moi-même le bon moment pour stopper le calcul (ou l'invalider) que de manière statistique.

Je suis ainsi parvenu à des conclusions chiffrées sur la perte moyenne d'information due aux interactions, déduite des graphiques suivants (ne les regardez pas si vous êtes allergiques aux maths): ils montrent que le rapport moyen des incertitudes sur les vitesses avant et après chaque choc diminue très vite lorsqu'on diminue la taille des boules, jusqu'à atteindre environ 0,001 pour une boule de rayon R=1 (pixel) correspondant à un taux de vide de 98% (c'est à dire que 2% de la surface du billard est occupée par les boules).

Or ce rapport d'incertitude qui diminue avec la taille des boules est directement lié à la vitesse de leur perte d'information: lorsqu'il est de 0.001 (un millième) cela veut dire qu'il faut avoir des coordonnées 1000 fois plus précises pour éviter que les trajectoires ne deviennent indéterminées, ce qui correspond à environ 16 bits d'information de perdus par choc en moyenne ! A ce rythme là on ne va pas loin et avec un compilateur à 64 bits on est obligé d'arréter les calculs au bout de 4 chocs en moyenne.

... ce que les physiciens ne font jamais ! Pourquoi ? Parce qu'il faut être fou (comme moi) pour calculer toutes les interactions à partir du moment où il y a trop d'objets en jeu. Les physiciens préfèrent utiliser dans ce cas des équations statistiques: ça va plus vite, c'est approximatif mais on s'en fiche, le principal étant d'obtenir des résultats. Grosso modo, cela veut dire qu'à cause de l'informatique la physique sombre dans la technique...ce qui pose un sérieux problème ontologique à son interprétation, mais on l'avait déjà compris.

Enfin bref, remarquez que si l'on diminue encore la taille des boules pour en faire des particules, alors il faut arréter les calculs au bout d'une seule interaction en moyenne, ce qui veut dire que la physique devient quantique !

CQFD!

La mécanique quantique serait donc entièrement déductible d'une mécanique classique privée de ses infinis !

On nous rabat les oreilles avec les mystères de la mécanique quantique depuis un siècle, alors qu'il pourrait n'y avoir absolument aucun mystère: la mécanique classique est bien obligée de devenir quantique à petite échelle faute d'information pour définir les 6 phases d'un objet. J'explique plus précisément dans mon livre pourquoi tous les mystères de la mécanique quantique (intrication, non localité, superpositions d'états...) s'évanouissent avec les infinis en matière d'informations.

Que faut-il faire alors pour gérer le manque d'informations ?

La solution est simple: puisque nous ne vivons qu'une seule réalité alors que la mécanique en produit une immensité de versions dans le même espace, alors il faut complémenter la mécanique par l'introduction d'une nouvelle physique qui introduit les informations manquantes dans l'espace-temps en sélectionnant des lignes temporelles dans le champ des possibles. Ce champ des possibles se déployant dans le futur, il s'agit tout simplement de déterminer des conditions finales. Comme 6 phases sont concernées il faut rajouter 6 degrés de liberté, qu'il convient d'affecter au pullulement quantique faisant vibrer l'espace.

Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? A quoi peuvent bien correspondre des conditions finales dans notre réalité ? Je vous laisse réfléchir, moi j'ai décidé d'aller faire une balade. Tiens, voila un bon exemple de conditions finales: je sais que je vais aller rendre visite tout à l'heure à mon rocher favori pour y faire une petite méditation. Mon intention d'aller faire une balade a créé cette condition finale. A moins que.... mon futur, dirigé par je ne sais quelle entité, n'ait créé mon intention.

Quoi qu'il en soit, nous entrons bien ici dans la physique de la conscience.

Voilà donc de quoi résister aux invectives moqueuses des matérialistes en inversant la situation. N'oubliez pas, lorsque l'un d'eux essaie de vous donner une leçon de rationalisme, de lui dire: va te faire voir avec tes infinis !

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PS: Ci-dessous, la figure 12 de "La physique de la conscience", légèrement provocatrice afin de faire turbiner leurs neurones, en essayant de trouver la faille: