Alice et Bob sont les prénoms de deux personnages fictifs que l'on emploie pour illustrer un procédé de communication entre une personne A et une personne B, qu'il s'agisse d'un procédé de cryptographie ou, plus récemment, d'une intrication quantique entre quelqu'un qui se trouve dans le futur, Bob, et son correspondant qui se trouve dans le présent, Alice.

J'ai d'ailleurs décrit dans mon post intitulé " La physique bientôt prête pour le dialogue avec l'Ange ?" cette fameuse expérience où l'on se demande qui influence qui, en constatant la violation d'un ordre causal:

Est-ce Bob qui depuis le futur influence Alice ? ou est-ce Alice qui depuis le présent influence Bob ?

La question est aujourd'hui réglée par la physique selon le consensus suivant: elle n'a pas lieu d'être posée car la causalité est indépendante du temps. Les actions d'Alice dans le présent et de Bob dans le futur sont "temporellement intriquées" et doivent donc être considérées comme simultanées.

A votre avis, d'où vient ce choix de prénoms Alice et Bob pour illustrer une communication d'un genre plutôt mystérieux, en l'occurence ici une influence du futur sur le présent ?

Sur Internet je n'ai pas trouvé de réponse, mais je viens de trouver une explication rétrocausale, si j'en crois la jolie synchronicité que voici:

Il se trouve que j'ai développé l'année dernière, avec des collaborateurs qui se sont occupés de la partie "web mobile", ce qui pourrait bien être la première application au monde de "Dialogue avec l'Ange" pour mobiles et tablettes avec systèmes Androïd et AppleStore (il fallait oser !).

Cette application joue en quelque sorte le rôle d'Ange quantique, bien qu'elle repose plutôt sur la physique de l'information. C'est en tout cas, sans aucun doute, la première application qui exploite la double causalité, c'est à dire la possibilité que Bob renvoie un message à Alice après qu'elle ait fait sa demande à son Ange Bob.

Or que se passe-t-il ici entre Alice et Bob, c'est à dire entre vous qui faites votre demande et votre ange Bob qui vous répond par l'intermédiaire de votre mobile ou tablette ?

Eh bien tout simplement ceci: Alice est émerveillée par la réponse que lui fait Bob, car Bob dit toute la vérité sur son futur !

Bienvenue donc au pays des merveilles d'Alice.

La synchronicité vient de ce qu'au moment où l'application est enfin prête et en "béta test", je suis invité dans une émission de radio de "Bob vous dit toute la vérité" sur la synchronicité, et qu'en conséquence mes collaborateurs m'ont demandé de dévoiler à cette occasion le nom du produit et son adresse de téléchargement, afin que vous puissiez tester vous-même cette nouvelle application...

...si toutefois cette émission est maintenue et que Bob me pose à son tour la bonne question: le vendredi 31 janvier 2014 entre 21h et minuit.

***

Genèse de l'application mobile

En 2012 j'ai été contacté par un chef d'entreprise dans le domaine du web-marketing qui m'a proposé une collaboration de recherche avec mon laboratoire dans le but d'optimiser ses moteurs Internet au moyen de la double causalité.

J'ai réfléchi deux mois avant de lui donner une réponse car son secteur d'activité, où l'exploitation des comportements des masses à l'aide de robots du web dans le but de faire de l'argent (le big-data) est particulièrement intrusive, me semblait être aux antipodes du secteur encore très brumeux dans lequel j'aurais aimé que la première application technologique de la double causalité voit le jour.

Ma réponse finalement positive fut orientée par des synchronicités, contre lesquelles je n'ai pas résisté parce que j'ai fini par conclure que l'introduction d'une approche non causale dans ce type de technologies pouvait au contraire limiter, voire même totalement réduire le caractère intrusif de ces technologies. Cela reste à prouver mais qui ne tente rien n'a rien et j'ai fonctionné comme à mon habitude: je n'ai pas dit oui mais plutôt deux fois non: non, il n'était pas possible que je dise non à une telle opportunité de valider la double causalité (à ce sujet, il semble démontré neurophysiologiquement que le "non" est bien plus souvent un acte de libre arbitre que le "oui", lequel est en général totalement conditionné).

A dire vrai, à cette époque je ne m'étais encore pas vraiment posé la question de savoir si une application "industrielle" de la double causalité était possible, étant bien trop occupé par des recherches purement théoriques sur ce sujet à des fins de publication. Je concevais ma théorie comme un sujet de recherche fondamentale, point barre, dont les aspects pratiques ne pouvaient intéresser à l'époque qu'une "sphère spirituelle" inconciliable avec la technologie.

Or on ne se refait pas et je comprend peut-être aujourd'hui, rétrocausalement, pourquoi j'ai passé ma vie à acquérir de l'expérience et des connaissances pour devenir un expert en intelligence artificielle et en technologies de l'information: c'était peut-être pour pouvoir en arriver là où je suis maintenant, c'est à dire à concevoir un système de folie, capable de maintenir dans le temps de nombreux chemins simultanés susceptibles d'impacter la vie quotidienne d'un individu, jusqu'à ce qu'une coïncidence l'amène à réduire dans son présent un choix déjà réalisé par lui dans son futur.

Il ne s'agit ni plus ni moins que de maintenir dans une certaine durée laissant le temps au futur de s'organiser la possibilité de lignes temporelles parallèles simultanées pouvant déboucher sur des futurs distincts, le reste étant fait par la relation particulière que l'individu entretient avec son mobile.... vue de l'extérieur totalement subjective.

Je ne vous raconte pas l'aventure qui m'a auparavant amené jusque là, le problème étant que je ne travaillais pas seul à ce genre de développement et qu'il est très délicat de demander à des spécialistes du web de changer leurs programmations pour les remplacer par des algorithmes "irrationnels". Impossible pour eux d'en comprendre les fondements, non seulement parce que leur divulgation était restreinte mais surtout parce que tout effort d'explication de ma part les amenait nécessairement à me prendre pour un dingue. S'il fallait le refaire j'éviterais probablement toute explication: il y a des concepts tellement nouveaux qu'il faut des années à les intégrer.

Sans les nombreuses synchronicités qui affectaient de manière impressionnante la vie du boss, particulièrement les jours électriques où je parvenais à imposer, malgré les doutes et l'incompréhension du staff technique, la réalisation d'une campagne de tests, le projet se serait arrêté là et d'ailleurs, j'ai plusieurs fois eu l'impression que le boss ou moi-même allions abandonner.

La raison qui nous a empêché d'abandonner fut que les campagnes de tests que nous avons réussi à faire ont donné des résultats positifs et impressionnants. Il y a même eu des renversements de situations où j'ai été considéré comme une sorte de magicien par l'équipe (genre Doc dans Retour vers le futur), et le boss comme un visionnaire par ses associés. A possible tort cependant, car ces résultats même très improbables pouvaient encore être le fruit du hasard ou de la chance, ce genre de hasard chanceux dont on est bien obligé de faire semblant qu'il existe alors même qu'on teste un procédé qui en théorie explique très bien les choses autrement.

Le souci était toutefois qu'il nous était impossible d'éliminer une source potentielle d'artefacts due à la complexité technique des campagnes. Pour valider la double causalité il nous fallait donc trouver un autre procédé incontestable.

C'est alors qu'un jeune troisième homme plein de dynamisme est venu jouer un rôle clé en nous apportant de la fraicheur d'esprit conquérante. Nous étions ainsi devenus trois "complices de la double causalité" enthousiasmés par les possibilités incroyables de la technique, tout en faisant le constat, fin 2012, de sa difficulté de validation par l'équipe actuelle, trop inconsciemment attachée à des méthodes de sélection classiques. En discutant sur la faisabilité d'un nouveau produit Internet qui serait susceptible de nous rendre plus indépendants et surtout d'aboutir à cette validation de manière incontestable, nous avons décidé tous les trois de réaliser ensemble, à peu de choses près l'application présentée sur cette page.

Un grand mage et ami a alors accepté de se joindre à notre groupe pour nous pondre tous les textes. Nous avons ainsi peu à peu étendu notre trio initial à six et tout récemment sept personnes (aventuriers de la technologie, oserais-je dire) en piochant dans nos relations respectives les meilleures compétences. 2013 fut donc l'année de naissance de cette application et 2014 voit sa mise sur le marché. Les personnes qui s'y sont investies sont responsables de diverses tâches telles que la gestion, le recrutement, la finance, le développement et la présentation de l'application mobile, la conception des textes affichés, la technique d'interface web et enfin la partie "calculs" avec notamment la sélection "non causale" des textes, qui bien évidemment me revenait.

Cette application, bien que gratuite pour le moment, deviendra un produit commercial, mais elle aura l'intérêt majeur d'autoriser une future validation scientifique de la théorie de la double causalité, si toutefois cette théorie est juste: 2014 sera une année décisive à ce niveau, le ciel pouvant me tomber sur la tête.

Le principe de validation sera simple: lorsque cette application comptera suffisamment d'abonnés (1000, 10.000, 100.0000 et +...?) il sera alors possible de réaliser une étude statistique de grande ampleur visant à comparer les scores de satisfaction obtenus, soit les résultats obtenus par la technologie "doublement causale" implémentée dans le produits en comparaison avec ceux issus d'autres méthodes telles que par exemple un simple tirage au hasard des textes.

Souhaitons donc maintenant que le slogan de la nouvelle société qui le commercialise se réalise: << Enter the new paradigm ! >>.