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L'Amour selon la Théorie de la Double Causalité

Quand l’Amour devient source de toute création

Extrait de l'introduction du livre "L'Arbre de Vie de Jésus"

de Philippe Nussbaum, pasteur de l'église protestante de Bern

Proposer une nouvelle exploration de la vie de Jésus sous l’éclairage d’une théorie métaphysique pourrait paraître tout à fait étrange si l’on omettait de préciser en tout premier lieu que cette théorie a quelque chose de très particulier : elle réhabilite la nature transcendante de l’amour comme source de toute création en lui attribuant une réalité physique fondamentale qui agit sur nos «trajectoires de vies » au même titre que la gravitation agit sur la matière.

A l’inverse d’une conception dualiste qui voudrait séparer l’objet des sciences, la matière, et celui des religions, l’esprit, la Théorie de la Double Causalité unifie les deux approches opposées du réel dans une conception plus élevée de l’esprit humain qui retrouve toute sa place dans un univers étendu à au moins cinq dimensions, dont seulement trois sont matérielles, visibles et extérieures, les autres étant invisibles et intérieures. L’esprit devient alors avec son contenu, l’amour, le véritable objet réel et fondamental de l’espace complet, dont la matière ne constitue qu’une projection selon trois dimensions, alors que l’esprit les habite en totalité.

L’Arbre de Vie est la figure métaphorique pleinement illustrative de cette théorie. Il en représente à lui seul les aspects essentiels, le principal étant que l’univers crée automatiquement une multiplicité de futurs potentiels devant lesquels il nous restera, pour que la réalité vécue soit unique, à faire les choix qui nous distinguent en temps qu’ « esprit » individuel. Car l’esprit rempli d’amour agit comme une « lumière intérieure » qui éclaire l’un des multiples futurs encore indéterministes des évènements, celui qu’il choisit. Cela rejette ainsi toute conception simpliste et fataliste du temps et de l’univers qui voudrait nous faire croire que notre avenir serait soumis au hasard sinon fixé d’avance, selon le dogme déterministe des lois physiques.

L’Arbre de vie n’est pas seulement l’expression de toute la richesse de nos choix potentiels de vie ; nous pouvons l’arroser, le faire croître dans notre futur et bénéficier en retour de cette croissance par un mécanisme rétrocausal d’influence du futur sur le présent, qui explique les synchronicités – ces étranges coïncidences - et les vertus de la prière. Arroser notre arbre de vie, c’est alors l’arroser d’amour-volonté, de cette essence encore plus fondamentale que la matière et qui éclaire notre futur à l’endroit où l’esprit veut orienter notre destin. Ce destin ainsi éclairé devient alors lui-même la source d’opportunités nous permettant de l’atteindre comme par magie, selon un mécanisme néanmoins expliqué rationnellement par la TDC et qui l’énonce sous la forme de « loi d’attraction universelle des trajectoires de vies ». Encore faut-il, pour que cette grâce apparaisse dans nos vies, que nous sachions nous libérer de la partie entièrement conditionnée de notre personne, l’ego, qui dit en permanence : « Je suis la source ou l’origine de tout ! C’est grâce à moi si ceci ou cela est apparu ! Remerciez-moi ! » Voilà ce qui rend les manifestations de l’amour-volonté si rares…

Nous verrons que tel n’était pas le cas de Jésus, dont l’esprit pleinement rayonnant d’amour et ainsi débarrassé de l’emprise causale du conditionnement, a permis le développement de son arbre de vie personnel au point de rendre possibles différentes manifestations extraordinaires de la loi d’attraction. Mais rappelons tout d’abord les deux postulats essentiels de la TDC permettant de déduire cette loi:

- d’une part, l’authenticité du libre arbitre de l’homme, par opposition à une conception déterministe qui voudrait que tous nos actes soient conditionnés d’avance par notre nature organique - par extrapolation matérialiste - sujette aux lois physiques déterministes,

- d’autre part, une révision Einsteinienne de notre conception du temps – aujourd’hui d’actualité chez les physiciens - qui postule que notre futur est déjà réalisé dans le présent lui-même, c’est à dire que l’univers ne nous attend pas pour créer toutes nos possibilités d’avenir, la question fondatrice de la TDC étant la suivante : comment rester libres de nos actes dans un univers où notre futur serait déjà réalisé ?

A cette question Philippe Guillemant répond, dans le courant actuel de l’évolution de la physique, par une construction fondée sur l’existence d’univers parallèles qui hébergent toutes nos possibilités d’évolution, et de dimensions supplémentaires invisibles au delà des trois que nous connaissons très concrètement, attribuant ainsi à notre existence une part immatérielle, le matérialisme étant restreint aux trois premières dimensions. Cette construction attribue à chaque organisme – oeuvre divine ? - un Esprit doué de libre arbitre qui se muerait dans ces dimensions immatérielles car intérieures.

L’Amour est alors conçu comme appartenant aux dimensions supplémentaires intérieures de l’univers, comme l’essence motrice de l’Esprit, susceptible d’orienter nos vies en agissant de façon intemporelle sur nos arbres de vies, ce que l’on peut résumer par le raccourci : « nous allons toujours vers ce que nous aimons ». Encore faut-il que notre libre arbitre soit authentique et que par voie de conséquence notre esprit soit purifié de sa partie matérielle directement conditionnée par l’emprise de notre cerveau ou mental.

Le sens de la vie réside alors dans le choix. A différents moments, souvent critiques, nous nous retrouvons dans nos vies face à des choix, que Philippe Guillemant nomme des bifurcations, traduisant ainsi deux possibilités de parcours telles qu’il s’en présente lorsqu’on fait l’ascension d’un arbre. Nous réalisons ainsi de proche en proche notre « identité d’être » en remontant le long de telle branche, puis de telle autre, jusqu’à l’aboutissement final de tout un chacun : la mort, ou la lumière ?

Mais que se passe t-il si l’être qui effectue ces choix se résume entièrement à sa partie conditionnée, incarnée dans trois dimensions exclusivement déterministes ? Conformément à la philosophie dominante en sciences classiques, il ne se passe rien : il n’y a plus aucun choix véritable. Le choix est effectué par notre mental, notre raison, nos conditionnements, nos sensations, nos réflexes, selon une emprise exclusivement biologique qui nous indique essentiellement de faire le choix qui correspond à la préservation de nos intérêts ou de notre survie. Mais étant déterminé, le choix cesse d’exister. Dans ce cas particulier, mais probablement très général dans notre société, il n’y a donc plus d’arbre de vie. Ce dernier se résume à un simple tronc dénué de toutes ramifications, un arbre mort qui symbolise la vie qu’un humanoïde dénué de toute âme aurait eu à notre place s’il avait été doté de notre génétique et des mêmes conditions environnementales que nous depuis sa naissance.

Nous voyons là que notre raison elle-même est alors dénoncée comme étant emprisonnée dans le piège cérébral déterministe et qu’il ne faut même pas compter sur elle – ni même sur notre intelligence – pour assurer le salut de notre âme. Comment dès lors sortir de ce piège ?

Jésus nous a indiqué la voie, celle de l’Amour. Philippe Guillemant reprend, mais cette fois -ci en scientifique attaché au raisonnement et c’est là toute l’originalité, cette voie de l’Amour, en la faisant sortir du cadre exclusivement biologique et tout lui accordant une réalité dimensionnelle mais qui dépasse la réalité simplement visible. Qui la surpasse même, car l’amour modèle la réalité, il la dirige, au point d’être responsable de maints phénomènes inexpliqués, tels que la synchronicité et les pouvoirs de la prière ou de l’intention. La TDC synthétise finalement tout cela par le pouvoir de l’Amour oeuvrant dans un cycle naturel, celui de la seconde causalité, à travers différentes phases de cycle qui se succèdent et qui ont pour nom l’intention, l’attention, la foi et la confiance. On se rend compte alors du potentiel « surréaliste » au sens propre de notre Esprit intérieur, car ayant droit au titre de réalité en tant qu’entité dimensionnelle : l’Esprit peut en effet prendre forme, et l’Amour devient sa substance. Si l’Esprit est le contenant, l’Amour est le contenu.

La Théorie de la Double Causalité ne nous dit pas autre chose que : nous ne sommes les véritables créateurs de nos vies que si nous sommes mus par l’amour, l’amour en tant qu’énergie qui anime cette part d’esprit qui en nous-mêmes est réellement dotée de libre arbitre. Car nous ne sommes nous-mêmes, nous ne développons notre esprit que si ce dernier est réellement mû par notre réalité intemporelle, cette lumière intérieure qui s’étend dans les dimensions supplémentaires de l’espace, en un mot : notre âme. Point de salut – de vie aboutie - dans les trois premières dimensions déterministes, là-dessus point de souci pour obtenir l’accord de la science.

Plus concrètement, la TDC nous donne des clés pour « développer » notre âme, et ces clés sont les éléments du cycle de l’Amour conçu comme moteur du libre arbitre : le don de soi d’une part, qui représente un élan pour faire circuler l’amour d’une phase à la suivante (désir -> intention -> attention -> foi –> confiance…), et le détachement d’autre part, qui représente l’accompagnement de cet élan par l’Esprit. Dans chaque élan l’amour subit des transmutations et peut ainsi sembler disparaître, mais c’est aussi parce qu’il faut laisser au temps le soin de faire son oeuvre. Cette apparence de disparition peut incliner le mental à reprendre le dessus (anxiété, peur, soucis, calculs), c’est pourquoi la phase de détachement la plus importante que doit gérer l’Esprit est celle du lâcher prise, ce retrait mental intérieur purifiant et favorisant l’action.

Dans ce livre nous allons donc considérer l’oeuvre de Jésus à la lumière des aspects les plus métaphysiques de la TDC, ceux que nous venons de décrire, et qui ne sont abordés par Philippe Guillemant qu’à la fin de son livre, même s’il nous laisse rapidement en deviner l’essentiel. Un mot tout de même sur l’aspect le plus physique de la TDC : elle explique le mécanisme des coïncidences étranges, et nous verrons que ces dernières ne sont pas rares dans la vie de Jésus.

Pour finir avec ce résumé de la TDC, il me semble incontournable de décrire sa métaphore la plus séduisante, utilisée pour exprimer l’oeuvre du temps, ce temps qu’il nous faut attendre avant qu’une opportunité miraculeuse se présente dans nos vies lorsque nous avons préparé son émergence par l’attitude appropriée (intentions authentiques + amour sous les différents aspects cités) :

L’Amour se concrétise sous la forme de « pluie » sur nos arbres de vies. Non seulement la pluie fait pousser l’arbre, le rend vivant, mais en redescendant le long des branches l’eau de pluie transporte avec elle des « traces du futur » qui viennent nous dire que nous sommes sur la bonne voie… et nous retrouvons là des indicateurs que nous sommes aidés, que l’univers concoure à la réalisation de nos intentions, que Dieu ne nous a donc pas abandonné…

Lire la suite dans ce document mis en ligne par Philippe Nussbaum, pasteur.


L'Amour Inconditionnel par Regaor