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Indéterminisme et Double Causalité

 

Le cycle de l'Amour

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Où l’on divulgue le secret de la magie !

 

et son lien avec l'intention: illustré dans cette vidéo à diffuser largement

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... en dehors de sa nature probabiliste, nous savons peu de chose sur l'essence de cette forme, capable de se mouvoir dans le futur et de se transformer en pluie redescendant doucement les cours d'eau en direction du présent.

 

Si nous visualisons par exemple que nous sommes allongés sur le sable chaud d'une plage bordée de cocotiers, nous pouvons aussi forger l'intention de vivre réellement les sensations correspondantes. Le film des événements s'est d'abord présenté à nous de façon imaginaire, puis notre intention s'en est emparée : l'Esprit s'est alors repositionné dans le futur comme une formation nuageuse, et notre vision imaginaire a été remplacée, avant même d'en connaître les moyens de réalisation, par un potentiel travaillant déjà pour nous en arrosant de nouveaux espaces. Nous avons instantanément modifié les probabilités dans notre Arbre de Vie !

 

Quelle est la substance motrice de cet élan qui, en déplaçant notre Esprit, a transformé une visualisation en un nouveau potentiel de vie, même si nous n'avons encore rien planifié ?

 

En faisant émerger la nature spatiale de l'Esprit, nous avons laissé de côté la question de la nature de sa substance, cette " essence " qui circule dans les couloirs du temps.

 

Par analogie avec l' " essence " qui circule dans un moteur à explosion, et qui permet de le faire tourner, en la transformant en énergie mécanique, n'y aurait-il pas aussi une " essence " qui ferait tourner le moteur de notre libre arbitre ?

 

Il y a effectivement une transformation " énergétique " à l'œuvre dans un cycle non causal gouverné par l'intention. L'essence du désir est enflammée par l'intention, ce qui propage instantanément son " énergie émotionnelle" vers le futur, puis cette énergie redescend le temps vers le présent pour déboucher quelque part, sous la forme d'un potentiel de réalisation : l'essence semble bien avoir été transformée au cours d'un cycle !

 

Mais ce cycle a une particularité, c'est qu'il nécessite un état d'attente. La circulation de l'essence émotionnelle se caractérise ici par une phase critique et incertaine : l'attente de la réalisation. Durant cette phase tout peut être remis en question, et la circulation peut s'arrêter : le moteur peut caler !

 

Nous allons maintenant répertorier les différentes phases de ce cycle. Dans le modèle de l'Esprit, nous avions déjà observé les premiers stades, à commencer par celui du désir. Avant de forger une intention, nous sommes généralement dans le stade du désir. La différence entre le désir et l'intention est que l'intention ne s'en contente pas, car elle veut faire entrer l'objet du désir dans la réalité. Le désir crée et retient l'essence, mais cette essence ne s'est encore ni enflammée, ni même déplacée en dehors de son réservoir.

 

Car le désir conserve l'essence attachée au présent, tout comme le véhicule sur son parking la conserve dans son réservoir. Pour que l'essence circule, le véhicule doit démarrer en perdant l'essence de son réservoir.

 

Le désir n'imagine pas réellement que l'intention puisse s'accomplir, sans quoi il relèverait plutôt d'une joie anticipatrice. Il s'accompagne au contraire souvent de frustration. Et c'est ainsi que le désir grandit d'autant plus que la conscience constate sa difficulté d'accomplissement : le démarreur ne fonctionne pas !

 

Mais lorsqu'on ne retient plus l'objet du désir emprisonné dans son réservoir, on réalise un détachement qui permet à l'essence du désir d'être aspirée dans le stade du souhait. Le démarreur peut alors se mettre à tourner.

 

Mais le souhait est comme une intention qui n'est pas encore née, car elle n'a pas encore forgé sa résolution, ni avancé dans la moindre direction. Le véhicule reste à l'arrêt. Le souhait n'est pas capable de nous faire changer de branche, ou de bouger notre tunnel. Il est comme une intention d'intention, une promesse d'intention. Le souhait ne sait pas encore exactement où aller, ni même avec quel véhicule, car cela dépend de plusieurs facteurs : le souhait peut rester en panne de véhicule.

 

On peut alors changer de véhicule, ou même en avoir plusieurs, tout comme on peut avoir plusieurs souhaits concernant par exemple nos prochaines vacances, mais on ne peut conduire réellement qu'un seul véhicule : on ne peut avoir qu'une seule intention, l'intention étant agissante, contrairement au souhait.

 

Et il vaut mieux le savoir, car émettre plusieurs souhaits, tout comme posséder plusieurs véhicules, ne sert à rien aussi longtemps que l'on a pas compris que pour se déplacer, il faut se détacher de ses doutes, ne plus hésiter, nourrir une intention authentique : choisir un véhicule en l'état, et le démarrer.

 

Une fois le véhicule démarré, le souhait devient intention, car nous sortons du parking. Mais attention car dorénavant, nous allons devoir tenir compte du terrain ! Nous devons à tout moment être attentifs, prêts à faire une observation : nous entrons donc dans le stade de l'attention.

 

Encore faut-il que nous soyons bien sortis du stade de l'intention, en nous détachant de l'itinéraire de la carte, c'est à dire des moyens. Maintenant que nous sommes en route, l'esprit doit laisser tomber la carte, il doit lâcher prise pour nous permettre de nous concentrer sur le terrain parcouru dans le présent.

 

Dans le stade de l'attention, tout devient plus facile car nous n'avons qu'à conduire et nous pouvons dorénavant arriver sans effort à destination. Mais il subsiste une difficulté : nous ne connaissons pas exactement la route pour arriver à bonne destination, ni la durée du trajet. Nous sommes dans la phase critique incertaine, c'est pourquoi nous avons besoin de la foi.

 

Ce stade de la foi serait inutile si l'intention pouvait trouver un accomplissement causal, c'est-à-dire si nous connaissions parfaitement la route, auquel cas le trajet ne ressortirait pas de la seconde causalité. La foi permet de continuer à conduire sans connaître la route. Elle nous permet de nous détacher d'un excès d'attention due à notre ignorance.

 

Nous devons en effet rester attentifs, mais en conduisant normalement. La foi permet ainsi de ne pas voir resurgir un doute excessif, une hésitation qui serait suivie d'une remise en cause, ce qui ferait caler le moteur. Toutefois, nous l'avons déjà vu, un doute mesuré renforce la foi. Mais un doute excessif, comme se dire que l'on est perdu, serait le meilleur moyen de s'arrêter pour faire demi-tour ou rechercher un plan causal.

 

C'est pourquoi le meilleur état mental pouvant soutenir et mettre en œuvre la seconde causalité est la " foi ", car elle doit s'exercer dans la durée sans défaire l'intention. Non pas la foi religieuse, mais la foi en soi-même, ou si l'on préfère : en l'aide de Dieu.

 

Mais quel est donc ce mot de " foi " qui s'immisce à la place de notre " intention " pour se maintenir dans la durée ?

 

Il faut avoir la foi lorsqu'on ne sait pas comment on va pouvoir réaliser nos intentions. Nous avons déjà longuement exploré les raisons pour lesquelles la foi pouvait favoriser la seconde causalité. Nous en avons conclu qu'elle nous permettait d'augmenter nos chances, en faisant barrage à la première causalité et à l'abandon.

 

La foi se présente donc comme la meilleure alliée de l'intention lorsque aucune solution causale ne se dégage pour la réaliser. Mais attention, la foi devient inutile lorsqu'elle a chassé nos doutes, et à nouveau, il importe de savoir s'en détacher.

 

Car à son tour, la foi doit passer le relais à la confiance. Si après avoir réussi à chasser nos doutes, nous sommes prêts à rencontrer des signes sur notre trajet, encore faut-il savoir les décoder : leur faire confiance. Car si la foi nous emmène devant de tels signes, nous devons avoir confiance dans la décision qu'ils nous suggèrent : généralement, c'est la première impression qui compte.

 

Notre confiance nous ayant maintenant permis de faire le bon choix devant chaque bifurcation, nous entrons enfin dans le stade de l'aspiration : lorsqu'il se confirme qu'on est sur la bonne route, nous sentons que nous allons parvenir à destination. Nous avons remarqué que le décor avait changé et qu'il commence à ressembler à notre destination. Nous sommes aspirés par elle.

 

Mais comment se caractérisent donc les destinations de nos intentions ? Par du bonheur, du plaisir, de la joie ? Pas nécessairement, car nous pourrions avoir l'intention d'accomplir certains actes courageux et risqués, qui nous mettent en situation difficile pour aider quelqu'un, pour une noble cause…

 

Lorsque l'objet de notre intention n'est pas de créer quelque chose de beau, de bon, de positif, ou de trouver du bonheur, n'est-il pas de générer tout cela pour quelqu'un d'autre ?

 

Pourquoi transformer des désirs en souhaits, des souhaits en intentions, des intentions en attention puis en foi, confiance et aspiration, pour aller vers une destination qui ne créerait rien, qui n'apporterait aucune joie, ni à nous-mêmes ni à autrui ?

 

Quel sens aurait l'exécution d'un cycle qui n'apporterait rien de bon à personne ? Ne vaudrait-il pas mieux dans ce cas conserver l'essence émotionnelle dans son réservoir, en attendant mieux ?

 

Considérons les transformations de ce cycle émotionnel : l'essence du désir se transforme en souhait, puis en intention, puis en attention, puis en foi, puis en confiance, puis en aspiration, pour finalement nous revenir sous forme de joie, lorsque nous parvenons à destination !

 

Remarquons que l'accomplissement du désir en joie passe par deux processus, celui du don de soi afin d'entretenir le cycle, et celui du détachement : nous devons renoncer à chacun de nos états (d'âme) pour accueillir le suivant, et permettre ainsi à l'essence de se transformer afin de modifier nos potentiels futurs.

 

Puis le cycle s'accomplit et l'essence revient sous forme de joie. Ses disparitions étaient fictives, la magie de la vie avait bien été mise en route via le futur. L'essence d'un moteur thermique disparaît de même en se transformant en énergie mécanique. Dans le moteur de notre libre arbitre, l'essence émotionnelle disparaît pour se transformer en potentiel, accomplissant son œuvre mécanique dans les couloirs du temps inversé.

 

Voyons les phases du cycle où l'essence émotionnelle n'a pas encore disparu en quittant le présent, puis a commencé à y réapparaître: désir, souhait, … puis aspiration, joie !

 

Et l'on pourrait y ajouter les différentes expressions de la joie : bonheur, plaisir, satisfaction…

 

Quel est le point commun essentiel à toutes ces exigences ?

 

Ne s'agirait-il pas tout simplement de tout ce qui justifie l'amour de la vie ?

Mais alors, l'amour ne serait-il pas justement leur essence même ?

 

L'amour ne serait-il pas l'essence du moteur de notre libre arbitre, celui qui permet de nous libérer de l'existence conditionnée, celui qui travaille à notre libération authentique ?

 

L'amour ne serait-il pas le carburant de notre liberté ? Nous savons qu'il s'agit bien de notre liberté, car tel est notre postulat fondamental. Sans liberté, point de théorie de la double causalité, point de moteur du libre arbitre, aucun besoin d'essence !

 

Et finalement, que mettre en face d'un objectif aussi noble que la liberté, si ce n'est l'amour ? Quoi d'aussi noble que l'amour, hormis la liberté ?

 

Et il est bien évident que la demande d'amour correspond bien en début de cycle à l'exigence du désir, et que lorsque le cycle de l'amour se termine, il est comblé par la joie. Il peut n'être que partiellement comblé, par de nouveaux espoirs et désirs, mais le cycle de l'amour est toujours prêt à recommencer…

 

Bien qu'étant composé d'une essence capable de changer d'apparence, tout comme l'énergie, l'amour est en fin de compte clairement lié à la substance fluide qui pénètre nos trajectoires potentielles de vie afin de nous aider à les réaliser.

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... que peut-on dire alors de l'amour ? Compte tenu de tout ce qu'on vient de constater, il est plus facile de commencer par ses retombées, auxquelles il ne s'identifie pas : il n'est ni de l'amour désir, ni de l'amour joie, ni de l'amour plaisir, ni de l'amour satisfaction, ni même de l'amour bonheur !

 

Car tous ces amours ne sont que les résultats d'un amour qui a coulé sur la terre pour répondre à nos intentions, et ce n'est pas ainsi qu'il faut définir l'amour, le vrai, celui qui coule à sa source.

 

Car nous parlons de l'amour en tant source pure et non en tant que substance déposée, ayant déjà interagi avec l'espace-temps, et susceptible de devenir impur.

 

Nos intentions ayant besoin d'être purifiées pour séparer notre libre arbitre authentique de notre libre arbitre illusoire, notre amour n'est-il pas lui-même issu d'une purification de tous nos sentiments ?

 

Pour que notre esprit dont l'amour définit l'amplitude puisse se séparer de la partie de notre être située dans le présent, sous l'emprise de notre cerveau, une purification ne devrait-elle pas en effet avoir lieu ?

 

L'amour authentique serait alors discret et invisible. Nous ne pourrions observer que ses effets. L'amour purifié, transmis par l'intention, libéré par le détachement, énergétisé par le don de soi, oeuvrerait dans le futur et exprimerait ses effets sous forme de Grâce. L'amour reçu pourrait ne pas connaître son origine, pas plus que nous ne connaissons l'origine du hasard.

 

En s'évanouissant dans le futur, l'amour se transmettrait comme la lumière, en se déplaçant instantanément comme un rayonnement.

 

Mais dans le sens inverse, l'amour redeviendrait massif comme un fluide, comme de l'eau qui coule vers le passé pour rapprocher les êtres.

 

D'où vient cette différence, ces deux expressions distinctes de l'amour, à la fois fluide et énergie lumineuse ?

 

De la source amplifiée, grossie, énergétisée par l'amour, ne peut se transmettre vers le présent qu'un effet beaucoup plus lent à apparaître, car l'amour doit traverser un espace-temps où de nombreuses trajectoires de vie sont impliquées.

 

La moindre modification de l'intention nécessite en effet un rééquilibrage de tous les potentiels qui séparent le présent de l'avenir, car plusieurs Arbres de Vie sont concernés et ils sont intriqués les uns dans les autres.

 

Lorsque nos potentiels de vie sont modifiés, ceux de toutes les personnes qui sont impliquées dans notre vie le sont aussi, et à leur tour, vont être modifiés les potentiels de toutes les autres personnes avec lesquelles elles sont liées, et dont la vie semblait pourtant au départ complètement indépendante de la nôtre. Certains changements d'apparence mineure, s'ils se propageaient aussi rapidement que la lumière, pourraient générer de véritables ondes de probabilité dans l'humanité entière, et il faudrait alors attendre la relaxation de tous les potentiels ainsi propagés pour qu'elles se stabilisent.

 

Il devient douteux que de telles ondes puissent jamais se stabiliser, si l'on considère l'effet cumulé de toutes les intentions de tous les êtres.

 

Les choses se passent-elles vraiment ainsi ?

 

Non, heureusement, car en redescendant le temps les potentiels doivent attendre avant de pouvoir se propager, puisqu'ils dépendent des trajectoires de tous les êtres impliqués " dans leur présent ". Une intention seule ne suffit pas, elle doit être confirmée par des agissements adéquats. Les changements présents créés par l'intention renforcent ainsi doucement les potentiels, ce qui a pour effet de les faire grossir à la vitesse du temps qui passe. Nous devons nous aider nous-mêmes, ne l'oublions pas. Car l'intention ne pourra réellement se potentialiser que si le terrain le lui permet. A l'impossible nul n'est tenu. Tout ce qui est possible sera fait, mais le temps doit faire son œuvre : accuser réception de toutes les bifurcations.

 

Et c'est ainsi qu'au départ, l'amour est comme la lumière ou l'énergie électrique, il se propage instantanément. Mais faites-lui traverser en sens inverse le terrain, la matière, et observez les résultats : l'amour circule lentement.

 

Pour bien comprendre cet effet du terrain, demandez à un ingénieur électronicien comment il s'y prend pour stabiliser un circuit électrique, par exemple une source d'alimentation. Il vous expliquera qu'il faut rajouter une capacité à ce circuit, voire une résistance, afin d'absorber les pics de tension, de compenser les baisses de tension, d'éliminer ainsi les phénomènes ondulatoires, d'équilibrer le flux d'énergie et de ralentir la circulation de l'électricité.

 

Alors la circulation de l'énergie devient fluide !

 

Lorsqu'une onde de probabilité directement alimentée dans le futur par l'amour accompagnant l'intention se propage dans le passé, le même phénomène se produit. Le terrain constitué de l'espace-temps multidimensionnel séparant le présent d'un futur à relier, se met à jouer le rôle d'un circuit équipé de résistances et de condensateurs.

 

La circulation de l'amour, au départ instantanée comme de la lumière, devient à l'arrivée une circulation fluide comme de l'eau.

 

Et c'est ainsi que, bien que l'amour soit émis comme de la lumière, c'est en fluide qu'il se transforme quand il répand sa magie sur la terre.

 

Cet amour n'est donc rien d'autre que le fluide qui prépare nos trajectoires de vie en reliant présent et futur. Sans amour, nous avançons vers l'inconnu, passons notre temps à jouer la carte joker et dans ce cas, la peur se présente à l'horizon. Mais si l'amour revient, la peur disparaît, et nous pouvons jouer à nouveau le jeu de notre vie, en saisissant nos chances.

 

Ainsi, lorsqu'il " redescend " dans le présent, après avoir percolé dans l'espace-temps qui nous sépare de notre futur, l'amour se transforme en fluide qui peut remplir notre réservoir, mais à condition que nous soyons disposés à l'accueillir, en saisissant nos chances. Si nous avons peur, notre réservoir reste vide.

 

Chacun possède ainsi un réservoir contenant un fluide d'amour vital, nécessaire au bon fonctionnement de son psychisme. Ce fluide composé d'amour facilite la vie de chacun d'entre nous en fonction du niveau de son réservoir. Plus il est rempli, plus la personne profite de la magie de la vie, en attirant à elle non seulement la chance, mais aussi tout le monde dans son sillage. Car ce fluide qui en les synchronisant attire les trajectoires de vie hors du temps présent, les attire aussi dans le présent lui-même, sans qu'aucune magie ne soit plus nécessaire, tellement il est évident que dans le présent, l'amour attire l'amour.

 

L'amour " lumière " irradie mais ne peut couler immédiatement, sans avoir traversé l'espace hors du temps. Il ne peut au mieux se transmettre sur terre directement, que si la personne qui le reçoit est irradiée, présente dans son champ d'énergie. Mais si elle en sort cet amour disparaît. Heureusement, il est à prévoir que si cette présence dure, alors l'amour finira par constamment pleuvoir autour d'elle. Les réservoirs de toutes les personnes présentes pourront alors se remplir pour que l'amour subsiste en dehors du champ d'énergie, et que leurs peurs disparaissent ainsi durablement. Mais ne serait-t-on pas ici dans un rêve ?

 

Pour se transmettre en douceur, bien plus sûrement, l'amour se déplace en s'écoulant. Il est un mouvement expansif, qu'il s'écoule vers l'extérieur ou vers l'intérieur, en faisant fondre les limites entre l'intérieur et l'extérieur.

 

Le lâcher prise, l'acceptation, le détachement sont dans la nature de l'amour, car ce sont les ailes de la seconde causalité. La peur se nourrit au contraire de la première causalité, de contrôle, de calculs, de moyens de recevoir ou de tirer à soi, et c'est pour cela que l'amour est plus dans l'acte de " donner " que dans celui de " recevoir ". La peur contracte, dégrade, renferme et appauvrit, à l'inverse de l'amour expansif, réparateur, ouvert et généreux.

 

L'Amour s'auto enrichit. Il reçoit ce qu'il donne, au centuple parfois.

 

L'Amour reçu amplifie la capacité d'irradier et remplit les sources, ce qui le fait couler encore plus intensément, et c'est un cercle vertueux sans fin.

 

L'Amour s'enrichit donc tout seul et peut enrichir chaque nouvel être à mesure qu'il grandit et qu'il rencontre plus d'êtres à aimer. Il tend à s'amplifier. Il tend ainsi vers l'universalité.

 

L'Amour n'est pas une vraie quantité puisqu'il grandit sans cesse. Il ne peut donc être exclusif. Si un amour exclut d'autres amours, c'est que quelque chose l'empêche de circuler. L'Amour relève aussi d'une qualité : non seulement il ne diminue pas lorsqu'il s'attache à plusieurs, mais il ne peut ni se diviser, ni se fractionner. L'Amour ressenti pour l'un rejaillit forcément sur les autres.

 

L'Amour n'est pas dans l'ego, car l'ego est dans la causalité et dans l'individu. L'Amour est dans l'acceptation et dans l'universel. Il ne peut s'écouler que si l'ego disparaît. Si une personne est pleine d'ego, l'Amour disparaît exactement comme disparaît la seconde causalité lorsque la première s'impose. L'ego barre le passage de l'amour, car il s'engorge de causalité, sous forme de mérites et de qualités.

 

L'ego dit : " Je suis la source ou l'origine de ceci ou de cela ! C'est grâce à moi si ceci ou cela est apparu ! Remerciez moi ! "

 

L'Amour ne peut couler que si l'on a besoin de lui. L'ego n'a pas besoin de l'Amour puisqu'il se positionne en concurrent de la source d'Amour. L'Amour provient de la seconde causalité, l'ego de la première causalité.

 

L'Amour et l'ego ne peuvent converger.

 

Voilà pourquoi, bien que l'Amour soit si puissant et si nécessaire, on ne comprend pas pourquoi il est si rare. Il est fragile comme une fleur. Comme elle, il doit être protégé, renforcé, arrosé. Alors seulement il peut grandir.

 

Un certain temps est nécessaire avant que la fleur ne pousse, c'est pourquoi les effets de l'Amour ne sont pas immédiats. Pour en voir les effets, il faut arroser et arroser encore, donner et donner encore et sans condition.

 

Et un jour une rose apparaît et notre maison se remplit de parfum. C'est ainsi que l'Amour apparaît: toujours à l'improviste, comme un cadeau de la nature.

 

Et l'amour étant impersonnel, universel, il ne peut irradier ou couler que lorsqu'on comprend que notre être n'est pas limité à soi-même, mais englobe l'autre. Nous devons donc nous aimer les uns les autres.

 

Or qui nous apprend " Aimez vous les uns les autres " ? On peut constater avec un certain étonnement que la science pourrait bien finir elle aussi par nous l'apprendre ! Encore faudra-t-il que de l'eau, et plus sûrement de l'amour, coule sous ses ponts, et que le message de ce livre brise les ultimes résistances.

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